"Le début de ma deuxième vie": comme 40.000 personnes, Tifany a profité de la loi pour changer de nom

Tifany Podevin a choisi de changer de nom de famille, profitant de la nouvelle législation entrée en vigueur en juillet dernier - BFMTV
Tifany Podevin a choisi de changer de nom de famille, profitant de la nouvelle législation entrée en vigueur en juillet dernier - BFMTV

Une procédure simplifiée qui change le quotidien de milliers de Français. Plus de 40.000 personnes ont déjà fait une demande pour changer de nom de famille depuis juillet dernier, profitant d'une nouvelle loi facilitant cette démarche.

Son nom était "un fardeau"

La mesure a notamment séduit Tifany Podevin, jeune femme qui n'a plus de contact avec son père depuis près de 13 ans. "J'ai trop de mauvais souvenirs avec lui. (...) Il m'a pourri mon enfance", confie-t-elle à BFMTV.

La jeune Héraultaise a donc choisi d'abandonner le nom de famille paternel pour porter celui de celle qui l'a élevée.

"C'est ma maman qui a toujours été là pour moi et c'est une manière pour moi de lui dire merci pour tout ce qu'elle a fait. C'est le début de ma deuxième vie", sourit-elle.

Même si changer de nom ne change rien à la vie concrète de la jeune femme, elle estime que le symbole est important. "C'était un fardeau ce nom, (...) je ne voulais plus être affiliée à lui", explique-t-elle.

Une démarche gratuite et sans justificatif

Depuis le 1er juillet dernier, la nouvelle législation permet à toute personne majeure de changer plus facilement de nom de famille pour porter librement le nom parental qu'il souhaite. Cela gratuitement et sans justification, grâce à une simple demande en mairie.

Concrètement, cela signifie que tout demandeur peut désormais revendiquer le nom de son père, de sa mère, des deux, substituer l'un par l'autre, les garder tous les deux mais dans l'ordre voulu par l'intéressé, ou en supprimer un.

La loi ne concerne pas les noms de famille considérés comme difficiles à porter. Une fois acté, le changement de nom est irréversible.

8000 demandes par mois

La loi doit permettre de faciliter le quotidien de nombreuses femmes séparées du père de leurs enfants, selon le député Renaissance de l'Hérault Patrick Vignal a porté le projet de loi.

"Huit fois sur dix jusqu'à maintenant c'était le nom du père qui était donné aux enfants. J'estime que la femme donne la vie et doit pouvoir donner le nom", affirme-t-il au micro de BFMTV.

La procédure est un succès. "Avant en moyenne c'était 3000 demandes par an. Là on passe à 8000 demandes par mois", indique Marine Gatineau-Dupré, fondatrice et présidente de l'association "Porte mon nom".

Article original publié sur BFMTV.com