Débat Macron-Le Pen avant les européennes : Comment la majorité défend l’idée
POLITIQUE - Une implication « parfaitement légitime ». Depuis qu’Emmanuel Macron a réitéré son souhait de débattre face à Marine Le Pen avant les européennes, la majorité présidentielle fait bloc pour défendre l’idée du chef de l’État, ou presque. Comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article, plusieurs membres de la majorité ont justifié l’idée de ce débat, sauf Édouard Philippe qui a émis quelques réserves.
Emmanuel Macron veut débattre avec Marine Le Pen mais pas avec Raphaël Glucksmann et s’en explique
« Ça me surprend, » a déclaré sur LCI l’ancien Premier ministre ce 26 mai. « Je ne suis pas sûr que j’aurais imaginé spontanément que c’était une bonne idée », a poursuivi Édouard Philippe tout en concédant que le président de la République « a le droit de vouloir débattre ».
Une parole qui détonne au sein de la majorité qui soutient l’idée d’Emmanuel Macron. « On a une élection européenne qui est fondamentale, » a affirmé Benjamin Haddad sur CNews le 26 mai. « Donc il propose ce débat, vision contre vision, et Marine Le Pen trouve des moyens de se dérober » a accusé le député Renaissance.
« Il n’y aura pas de débat »
Même argument utilisé par sa collègue Maud Bregeon, qui a argué sur Europe 1 ce lundi que « face à cette élection absolument cruciale », l’implication du président est souhaitable.
La majorité met également en avant le score du RN dans les sondages, ce qui justifie un débat qui écarte les autres candidats aux européennes. « Comme vous l’avez souligné à l’envi, le RN est à 33 %. Moi je ne crois pas que ce sera le score » a réagi François Bayrou sur franceinfo le 26 mai, tout en disant qu’il faut se battre contre cette situation.
« Il viendra au secours non pas d’une liste, mais de l’unité européenne dans un moment où on en a tous besoin » a assuré sur Sud Radio ce lundi l’eurodéputé Bernard Guetta. Même si le candidat en deuxième position sur la liste menée par Valérie Hayer en est persuadé : « Marine Le Pen ne l’acceptera pas, il n’y aura pas de débat. »
À voir également sur Le HuffPost :
Élections européennes 2024 : la campagne officielle commence pour les 3 078 candidats des 38 listes
Maud Bregeon contredit Valérie Hayer sur l’immigration (et parle comme le RN)