Débat Attal/Bardella dans « L’Événement » : Bellamy pousse un coup de gueule en direct

François-Xavier Bellamy pousse un coup de gueule en direct sur France 2 après le débat Bardella/Attal, le 23 mai 2024.
Capture écran France 2 François-Xavier Bellamy pousse un coup de gueule en direct sur France 2 après le débat Bardella/Attal, le 23 mai 2024.

POLITIQUE - Il n’est pas content du tout et le fait savoir. La tête de liste des Républicains aux élections européennes François-Xavier Bellamy a poussé un coup de gueule en direct dans l’émission L’Événement ce jeudi 23 mai, après la confrontation entre Gabriel Attal et Jordan Bardella.

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Le député européen était sur le plateau de France 2 pour réagir au débat que venait de diffuser la chaîne, mais explique avoir « hésité à venir ». « Je crois que ce qu’il s’est passé est en réalité le signe d’une crise démocratique assez profonde qui se révèle dans la mise en scène à laquelle nous avons assisté. Parce que c’est une mise en scène », tacle-t-il.

« Qu’est-ce qui permet d’organiser la confrontation entre ces deux personnes, l’un est le Premier ministre, même pas la candidate » tête de liste de la majorité Valérie Hayer, regrette François-Xavier Bellamy.

Si la journaliste Caroline Roux rappelle que les deux hommes se sont expliqués sur les raisons de leurs présences au début du débat, François-Xavier Bellamy s’en prend directement à la chaîne : « Qu’est-ce qui vous permet de les avoir invités eux ? Les intentions de vote ? Dans ce cas je ne plaide pas pour moi, si on regardait les sondages il aurait fallu au moins inviter Raphaël Glucksmann. » Ce dernier est placé troisième dans les sondages (13,6 %), juste derrière Valérie Hayer (16,1 %). La liste LR est pour sa part loin derrière et récolte 7 % des intentions de vote. La liste Rassemblement national de Jordan Bardella mène largement la danse (31,1 %).

Bellamy sera présent au débat du 4 juin sur France 2

Caroline Roux revient à la charge, en rappelant que François-Xavier Bellamy a répondu oui à l’invitation du 4 juin toujours sur France 2. « Tous les candidats seront invités. Vous voyez quand même la différence. Tous les candidats seront là », souligne le vice-président des Républicains.

Et revient sur l’événement du soir, qui l’a décidément beaucoup énervé : « C’est extrêmement grave. On nous a fait le coup déjà tellement de fois. En 2017 Macron-Le Pen, en 2019 Macron-Le Pen, en 2022 Macron-Le Pen. En 2024 à nouveau on va nous expliquer que c’est ça le sujet, alors que pardon mais rien ne justifie que ce soir le service public mette en scène ce débat. Rien. Ni les sondages et surtout pas la réalité du débat européen. »

Caroline Roux tout aussi agacée devant ce qu’elle appelle un « happening » de la part de la tête de liste LR, demande alors si François-Xavier Bellamy accepte de commenter le débat, raison pour laquelle il est sur le plateau. Mais il ne lâche pas l’affaire et insiste : « Je veux essayer d’expliquer ce qui est en train de se jouer. (...) La vérité, c’est qu’il y a aujourd’hui plus de la moitié des Français qui ne se reconnaissent pas dans le débat auquel on vient (d’assister). Je suis venu par respect pour eux. »

Sans surprise, ce coup de gueule a été félicité par les Républicains et notamment par le patron du parti Éric Ciotti, qui a posté sur X : « Le scénario médiatique organisé du duel entre Macron et Le Pen est insupportable dans une démocratie comme la nôtre. François-Xavier Bellamy le dénonce remarquablement ce soir. » Mais aussi par le communiste Ian Brossat, pour qui François-Xavier Bellamy a « mille fois raison ».

Mercredi, Eric Ciotti avait écrit au régulateur de l’audiovisuel Arcom pour lui demander « d’imposer » à France Télévisions « une égalité de traitement » entre les têtes de listes aux européennes, selon un document consulté par l’AFP. Avant lui, le Premier secrétaire du PS Olivier Faure s’était aussi adressé à l’Arcom pour s’insurger de l’organisation de ce débat, y voyant un « problème démocratique fondamental » à moins de trois semaines du vote.

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