Débat Attal-Bardella : on a demandé aux macronistes ce qu’ils pensent de la volte-face du Premier ministre

POLITIQUE - L’affrontement va finalement avoir lieu. Gabriel Attal va débattre avec Jordan Bardella sur France 2 ce jeudi 23 mai. Un duel que le Premier ministre a pourtant exclu pendant des semaines, avant de changer d’avis. Que pensent les militants de cette volte-face ? Le HuffPost est allé leur poser la question lors du meeting de Valérie Hayer à la Mutualité de Paris le 7 mai dernier, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

À peine nommé à Matignon en janvier, Gabriel Attal a fait l’objet de demandes répétées de la part de la tête de liste du RN à accepter une confrontation. Mais le Premier ministre, dont la nomination a souvent été interprétée comme une « arme anti-Bardella », a d’abord préféré rester en retrait au motif qu’il n’est ni président de parti, ni tête de liste, et que si débat il devait y avoir, ce serait plutôt avec Marine Le Pen. Mais le 29 avril, changement de pied, Matignon fait savoir que le duel pourrait avoir lieu.

L’annonce a de quoi faire de l’ombre à Valérie Hayer. La tête de liste de la majorité présidentielle, qui patine dans les sondages pendant que Jordan Bardella caracole en tête, a elle-même affronté le candidat du RN le 2 mai.

« On n’a pas le choix »

Est-ce que cela revient à dire que l’offensive de Valérie Hayer n’est pas suffisante ? Pour les soutiens macronistes, Gabriel Attal a eu raison de changer d’avis. « Valérie Hayer n’est pas toute seule et un seul débat ne suffit pas », pointe Roland assis dans le public de la maison de la Mutualité, qui espère bien que le débat permettra de « dévoiler la vraie absence du projet » du RN.

« Si Gabriel Attal n’y va pas, on dira qu’il ne se mêle pas suffisamment de la campagne, s’il y va, on dira que c’est parce que Valérie Hayer n’est pas bonne, » fustige l’ex-ministre et conseillère départementale Brigitte Bourguignon.

Assis deux rangées plus loin avec sa famille, Jonathan concède que le manque de notoriété de l’eurodéputée Renew ne joue pas en sa faveur : « C’est vrai qu’à la base ce n’est pas le rôle de Gabriel Attal, mais il voit que la campagne ne décolle pas, donc il n’a pas le choix », reconnaît ce marcheur de la première heure.

Tant pis si ce débat satisfait une demande de Jordan Bardella : « Il faut le faire baisser et le mettre dans ses derniers retranchements », espère Michel. Reste à voir si la confrontation permettra effectivement au camp macroniste de marquer des points.

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