Délinquance des mineurs : Attal peut mieux faire

Le gouvernement s'alarme des comportements d'ultraviolence des jeunes, souvent motivés par des intentions en apparence futiles. Ces drames décrivent pourtant l'état d'une partie de la jeunesse. Hélas, et comme souvent, rien de ce qui passe n'était imprévisible. Nous pourrions même affirmer qu'il était possible d'anticiper la situation. J'exprimais dans Le Point, en 2018, ma profonde inquiétude s'agissant de l'augmentation de comportements pour le moins condamnables d'adolescents à l'égard de leurs enseignants comme de leurs camarades. Ce qui était assez exceptionnel à cette époque est devenu plus régulier. Plusieurs explications éclairent ces dérives.

En premier lieu, les mesures de confinement liées au Covid-19 qui ont paralysé notre pays et provoqué de véritables drames – sur le moment peu visibles – dans une partie de la jeunesse. Les enseignements ont été interrompus à plusieurs reprises laissant ainsi de nombreux jeunes sans accompagnement et, lorsqu'un enseignement était proposé, plusieurs élèves manquaient à l'appel. Parallèlement, la consommation de jeux vidéo et de séries télévisées a considérablement augmenté. Durant le Covid-19, l'industrie du jeu vidéo a enregistré des progressions d'environ 7 % avant de reculer en 2022 de 4,3 %.

L'idée n'est pas de criminaliser cette industrie, mais d'attirer l'attention sur le probable lien entre utilisation excessive des jeux vidéo et la désaffection scolaire. Une étude réalisée en 2021 sur du personnel de dir [...] Lire la suite