La Côte-d'Ivoire ne veut pas livrer Simone Gbagbo

Simone Gbagbo en janvier 2011 à Adidjan.

Les autorités ne souhaitent pas remettre l'ex-première dame du pays à la Cour pénale internationale de La Haye, où son époux Laurent Gbagbo est déjà en jugement.

Les autorités ivoiriennes ont annoncé vendredi qu’elles refusaient de transférer devant la Cour pénale internationale (CPI) Simone Gbagbo, la compagne de l’ex-président Laurent Gbagbo, poursuivie comme son mari pour crimes contre l’humanité après les violences postélectorales de 2010-2011.

Le conseil des ministres, réuni en session extraordinaire, «a décidé de présenter une requête en irrecevabilité et de sursoir à exécuter le mandat d’arrêt émis par la CPI le 29 février 2012 (...) sur la demande du transfèrement de Mme Simone Gbagbo à La Haye», selon un communiqué gouvernemental. Il aura fallu plus d’un an et demi aux autorités ivoiriennes pour prendre cette décision.

«Cette décision du conseil vise à faire juger Mme Gbagbo en Côte-d’Ivoire (...) par les juridictions ivoiriennes qui sont aujourd’hui réhabilitées et à même de lui faire un procès juste et équitable garantissant les droits de la défense», indique le texte, précisant que «le gouvernement déposera incessamment sa requête au greffe de la CPI».

L’ex-Première dame ivoirienne Simone Gbagbo avait été placée en détention à Odienné (nord-ouest) après la crise postélectorale ayant duré de décembre 2010 à avril 2011, née du refus de l’ancien président Laurent Gbagbo de reconnaître sa défaite à l’élection de novembre 2010. Les troubles avaient fait quelque 3 000 morts.

Née en 1949, l’ex-Première dame est également poursuivie par la justice ivoirienne pour génocide et crimes de sang, atteinte à la sûreté de l’Etat et infractions économiques. Les autorités ivoiriennes ont livré fin 2011 Laurent Gbagbo à la CPI. Abidjan semble toutefois encline à faire juger d’autres responsables des violences dans ses propres juridictions.

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