Le cyberharcèlement provoque des troubles alimentaires et psychologiques chez les harcelés et les harceleurs

Une étude présente les méfaits du cyberharcèlement aux États-Unis, qui provoquerait des troubles alimentaires et psychologiques chez les harcelés mais aussi les harceleurs.

C’était à prévoir… Le cyberharcèlement touche de plus en plus de jeunes et il affecte la santé mentale de ces derniers. Au début de l’adolescence, le temps d’écran augmente considérablement, en faisant une période propice à ce fléau. Ainsi, un jeune adolescent (10 à 14 ans) sur cinq est impliqué dans une affaire de cyberharcèlement aux États-Unis. En France aussi, 20% des jeunes déclarent avoir déjà été confrontés à une situation de cyberharcèlement, selon une étude de l’Association e-Enfance/3018. Une étude de l'université de Toronto (Canada), publiée dans l'International Journal of Eating Disorders le 7 septembre 2023, s’est penchée sur les conséquences psychologiques et les troubles alimentaires liés au cyberharcèlement, chez ces jeunes adolescents.

L'apparition de troubles alimentaires et psychologiques

Le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement en particulier (défini dans l'étude comme "un acte agressif et intentionnel, effectué seul ou en groupe et à l’encontre d’un individu, essentiellement en ligne, et pouvant se reproduire sur de longues périodes") se concentrent souvent sur l’apparence et le poids de la victime, provoquant chez cette dernière l’émergence de divers troubles alimentaires et psychiatriques (comme définis dans le DSM-5, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux et des troubles psychiatriques) :

  • La peur de grossir

  • Une estime de soi uniquement liée au poids

  • De l'anorexie mentale (perte ou diminution volontaire de l'appétit)

  • Des comportements compensatoires pour éviter de grossir (manger peu de calories, se faire vomir, faire du sport en très grande quantité, ingérer pilules et autres laxatifs)

  • De la boulimie (prises compulsives de quantités importantes de nourriture suivies de comportements compensatoires)

  • De l’hyperphagie boulimique

Cette dernière provoque des épisodes récurrents de crises de boulimie, mais sans le recours aux comportements compensatoires caractéristiques de la boulimie. C'est pourquoi les personnes[...]

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