Cyberharcèlement de Mila: un nouvel homme jugé ce jeudi pour menaces de mort

L'adolescente Mila au tribunal de Paris, le 2 juin 2021  - Bertrand GUAY © 2019 AFP
L'adolescente Mila au tribunal de Paris, le 2 juin 2021 - Bertrand GUAY © 2019 AFP

Deux semaines après la condamnation de onze cyberharceleurs, un nouvel homme de 24 ans va être jugé ce jeudi au tribunal judiciaire de Paris pour menaces de mort envers Mila, selon des informations de BFMTV. La jeune fille ne sera en revanche pas présente à l'audience, ni sa famille.

"On a donné trop d'audience à Mila"

Les faits qui sont reprochés au prévenu remontent au 3 juin. Ce jour-là, alors que le procès des cyberharceleurs de Mila s'ouvre à Paris, il commente cette actualité sur Twitter et poste un message évoquant une décapitation de la jeune femme.

Le message est aussitôt signalé et fait l'objet d'une enquête, qui l'a conduit à être interpellé et placé en garde à vue lundi. L'intéressé, de confession musulmane, vit chez sa mère et est sans emploi. Il est assez désœuvré. En garde à vue, l'individu qui n'a pas de casier judiciaire explique, "qu'habituellement, (il) respecte les gens, mais (il n'a) pas beaucoup de respect pour elle."

"On a donné trop d'audience à Mila. Même des personnes âgées la prennent comme exemple, alors que ce n'est qu'une gamine. Elle sait très bien ce qu'elle fait", estime-t-il.

"C'était de l'énervement"

Pour autant, l'homme fait preuve de remords:

"Aujourd'hui, mes messages, je trouve ça débile, c'est ridicule. J'étais content sur le moment car elle avait peur, et que ça lui faisait fermer sa gueule. Je ne souhaitais pas qu'elle subisse ces menaces, je voulais juste qu'elle ait peur."

Le prévenu dit avoir "réagi comme ça par énervement". "Ça me touche plus directement de par ma religion", a-t-il déclaré aux enquêteurs. "J'ai réagi comme tout le monde, sûrement de manière plus virulente que certains, mais c'était de l'énervement ce manque de respect."

Il doit être jugé en comparution immédiate, à partir de 13h30. Pour ces faits, il risque en théorie jusqu'à trois ans de prison.

Article original publié sur BFMTV.com