Un pas de plus vers la culture d’organes humains dans des cochons

Une équipe chinoise a réussi à faire pousser un rein constitué majoritairement de cellules humaines dans un embryon de cochon, montrant comment on pourrait améliorer la culture d’organes humains dans d’autres espèces.

Depuis la première xénogreffe réussie chez un humain (un rein de cochon implanté chez une personne en mort cérébrale en octobre 2021 suivi d’une xénogreffe de cœur en 2022), le transplant d’organes porcins chez des humains se dessine comme une solution potentielle pour pallier la pénurie actuelle de greffons. Au point que les experts prévoient de commencer les essais cliniques utilisant ces organes porcins chez des humains en 2024. Cependant, ces greffons provenant d’une autre espèce impliquent un risque accru de rejet, car le corps humain peut réagir aux molécules produites par l’organe porcin et l’attaquer. Et même si le rejet hyper aigu a été évité dans ces xénogreffes (c’est-à-dire que le corps des receveurs n’a pas rejeté le greffon immédiatement après l’implantation), le risque de rejet ultérieur existe encore, comme cela a été montré par une équipe française en août 2023. Cette même équipe a proposé des façons de limiter ce risque de rejet, mais le plus sûr serait encore de retirer entièrement de ces organes toute trace du cochon.

Protéger les cellules souches humaines pour qu’elles survivent dans un environnement hostile

Pour cela, des équipes tentent de faire pousser des organes humains chez des cochons. Ce jeudi 7 septembre 2023, des chercheurs des Instituts de biomédecine et santé de Guangzhou (Chine) ont fait un pas de plus vers cette possibilité de cultiver des organes humains dans d’autres espèces, en montrant qu’ils ont réussi à faire pousser un rein constitué majoritairement de cellules humaines dans un embryon porcin. Leurs résultats ont été publiés dans la revue Cell Stem Cell.

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Plusieurs tentatives dans ce sens avaient déjà été essayées, mais à chaque fois les cellules de l’animal prenaient le dessus sur les cellules humaines. Pour protéger ces cellules souches humaines, les chercheurs y ont réalisé des modifications génétiques pour les rendre plus résistantes en réduisant leur capaci[...]

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