Cuba envoie un missile aux Etats-Unis

Au salon de l'armement de Taipei (Taiwan), en 2005, un acheteur inspecte un missile Hellfire sur le stand de la compagnie Lookheed-Martin.

L’arme secrète, un Hellfire 114 d'entraînement, s'était égarée en Europe en 2014, avant qu’Air France ne l’expédie par erreur à La Havane.

En 1962, la crise des missiles entre La Havane et Moscou d’un côté, et Washington de l’autre, avait mis la planète au bord de la Troisième Guerre mondiale. Samedi a été annoncé le dénouement, pacifique lui aussi, d’une nouvelle affaire de missile entre les Etats-Unis et Cuba. Malgré une énorme bourde commise… à Paris.

L’affaire, détaillée samedi par le Wall Street Journal, qui en avait déjà livré les premiers éléments le 8 janvier, a été confirmée par les autorités, américaines comme cubaines. En juin 2014, un avion d’Air France arrive à La Havane avec dans ses soutes un volumineux paquet que personne ne réclame. Le colis est ouvert par les services douaniers de l’aéroport José-Marti, qui découvrent avec stupeur un missile antichar à guidage laser, de type AGM-Hellfire 114. Inerte heureusement, c’est-à-dire dépourvu de charge explosive. Les documents officiels de l’appareil français ne mentionnaient pas une telle cargaison.

Manœuvres de l’Otan

L’arme avait été expédiée quelques mois auparavant depuis Orlando (Floride) vers la base navale américaine de Rota, dans le sud de l’Espagne, pour être utilisée lors de manœuvres d’entraînement de l’Otan. Les exercices terminés, le missile était censé revenir en Floride via Madrid et Francfort. Mais arrivé en Allemagne, il prend un autre chemin. «Le missile a été chargé à bord d’un camion affrété par Air France. Une fois arrivé à Roissy, il s’est retrouvé dans un vol cargo de la compagnie française qui devait atterrir à La Havane», écrivait le 9 janvier le site spécialisé Zone militaire Opex 360.

La cascade d’erreurs inexpliquée fait craindre une affaire d’espionnage. Car si le missile est inerte, son système de guidage, relevant d’une technologie de pointe, est bien présent. A l’été 2014, Cuba fait toujours partie de la liste des Etats déclarés terroristes par le Département d’Etat. (...)

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