Un croquis de Léonard de Vinci laisse penser qu’il avait saisi la nature de la gravité

Codex Arundel, le nom sonne comme celui d’un recueil d’histoires elfiques. C’est un carnet de plusieurs centaines de pages, rédigé par Léonard de Vinci et acquis par le comte d’Arundel au XVIIe siècle. Si ce recueil, aujourd’hui conservé à la British Library, à Londres, revient sur le devant de la scène, c’est grâce à une étude récente publiée dans la revue Leonardo.

Morteza Gharib, chercheur en aéronautique à l’Institut de technologie de Californie et auteur principal de la publication, s’est penché, avec deux confrères, sur les travaux du génie italien. Les trois scientifiques ont découvert que “Léonard de Vinci avait percé, deux siècles avant Isaac Newton, la nature de la gravité”, écrit le New York Times. “Il avait déjà compris que c’était la gravité qui empêchait les mers de tomber de la Terre”, précise son biographe Walter Isaacson.

Une cruche pour comprendre la gravité

L’attention de Morteza Gharib a été captée par un triangle dessiné en haut à droite de la page 143 du codex. La vision de cette image d’une cruche en mouvement versant de l’eau a été “un moment eurêka”, déclare le scientifique dans les colonnes du quotidien américain. Le professeur venait de comprendre ce que Léonard de Vinci avait saisi avant tout le monde :

“Cette expérience [lui] a permis d’estimer une constante de la nature, la constante gravitationnelle.”

L’expérience de la cruche montre que Léonard de Vinci avait compris que la gravité était une force constante qui entraînait une accélération constante. “Une découverte qui sera faite officiellement cent ans plus tard par Galilée puis confirmée par Isaac Newton à la fin du XVIIe siècle”, raconte le New York Times.

Malgré le caractère rudimentaire des outils qui étaient à sa disposition, Léonard “a réussi à calculer la constante gravitationnelle avec une précision qui varie [seulement] de 10 % par rapport à la valeur obtenue avec nos outils modernes”, souligne Morteza Gharib.

Selon le professeur américain, “Léonard de Vinci est bien plus qu’un artiste, et sa renommé en tant que scientifique pourrait monter en flèche si des experts compétents examinaient en profondeur le Codex Arundel ainsi que d’autres textes” du génie de la Renaissance.

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