La Croix-Rouge préconise la constitution d’un « Catakit » pour chaque Français face aux catastrophes naturelles

Face à l’augmentation des canicules, sécheresses, incendies de forêt et inondations dans l’Hexagone, un rapport de la Croix-Rouge invite les Français à mieux se préparer face aux aléas du climat.
PASCAL LACHENAUD / AFP Face à l’augmentation des canicules, sécheresses, incendies de forêt et inondations dans l’Hexagone, un rapport de la Croix-Rouge invite les Français à mieux se préparer face aux aléas du climat.

CLIMAT - L’adaptation au changement climatique commence par de nouvelles habitudes à adopter. Voilà l’idée avancée par une étude de la Croix-Rouge sur la résilience de la société française face aux événements climatiques extrêmes. Et parmi les 10 recommandations de l’association humanitaire, elle propose notamment l’idée d’un « sac d’urgence » qui permettrait à la population d’être mieux armée.

Entre crues et sécheresses, la France en proie aux extrêmes (et ce sera pire d’ici 2050)

Dévoilée ce jeudi 25 avril, cette étude réalisée en collaboration avec le Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Crédoc) démontre le manque cruel de préparation des Français face à ces problématiques de plus en plus concrète au quotidien.

Le constat est d’ailleurs sans appel : « 75 % (des Français) ne se sentent pas préparés face aux inondations, 73 % face aux incendies de forêt, 59 % face à la canicule », selon un sondage OpinionWay pour la Croix-Rouge française.

À vos « Catakit »

Les Français ne sont donc pas prêts pour répondre aux enjeux du dérèglement climatique. Face à ce constat inquiétant, la Croix-Rouge propose de constituer ce qu’elle appelle un « Catakit », un sac d’urgence personnel, prêt à l’emploi en cas d’évacuation ou de situation à risque.

Ce sac contiendrait de la nourriture non périssable, de l’eau, une trousse de secours, des vêtements et une lampe torche. Le strict minimum pour permettre d’attendre les secours dans les meilleures conditions possibles.

Derrière cette idée, l’objectif de la Croix-Rouge est surtout de faire comprendre à la population que « la préparation face aux crises est l’affaire de tous ». Et donc de ne pas compter uniquement sur l’action des pouvoirs publics ou des acteurs associatifs et privés, comme le souligne Philippe Da Costa, président de l’association.

Et les chiffres actuels tendent à lui donner raison. « Seuls 11 % des Français disposent d’un sac d’urgence prêt, et moins de la moitié connaît les objets indispensables qu’il faut y glisser », détaille le sondage OpinionWay.

Des gestes et des réflexes qui sauvent

Parmi les autres recommandations établies par la Croix-Rouge française, la formation aux gestes et aux comportements qui sauvent devrait être élargie à une plus grande partie de la population française. D’autant plus que la comparaison avec certains de nos voisins européens est criante de vérité. Ce rapport estime qu’environ 40 % des Français ont récemment suivi une formation aux gestes qui sauvent, « contre 95 % en Norvège ou 80 % en Allemagne ».

« Si les individus sont informés et formés, l’impact des événements climatiques extrêmes sur les populations sera moindre et les dégâts matériels réduits », rappelle à ce titre la Croix-Rouge.

Pour l’association, un effort d’éducation et de pédagogie doit également être impulsé concernant la connaissance des réflexes vitaux. Au-delà de cette formule, elle préconise surtout le fait de savoir identifier les alertes sonores et d’adopter les bons comportements en cas de catastrophes. Et souligne pour cela une donnée importante, et souvent négligée : « Tous les territoires de l’Hexagone et d’Outre-mer sont concernés ».

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