La croissance repart mais risque de patiner

La croissance repart, mais pas forcément pour longtemps.

L’OFCE est optimiste mais souligne que la déflation pourrait freiner la reprise en Europe.

Des prévisions de croissance orientées à la hausse avec, en prime, le risque d’un scénario catastrophe. Voilà une situation a priori paradoxale. C’est pourtant le message de l’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE). Notant que le paysage s’est «notablement éclairci» en Europe, avec un «retour de la croissance et un raffermissement des indicateurs conjoncturels», l’organisme a estimé jeudi que ni la France ni la zone euro ne sont pourtant à l’abri d’une déflation généralisée.

Certes, d’abord, les prévisions de croissance de la zone euro affichent un retour en territoire positif. Après un - 0,4% en 2013, la zone euro devrait afficher en 2014 un taux de + 1,3%. Et 2015 pourraient même accélérer au rythme de + 1,6%.

Moteur. La France ne serait d’ailleurs pas en reste puisque l’Hexagone est désormais en mesure de carburer à + 1,2% cette année (le gouvernement table sur + 0,9%) et + 1,6% en 2015. A l’instar de nombre de pays de la zone euro, les mêmes causes provoquent les mêmes effets. En clair, si un regain de croissance se dessine, il faut en chercher l’explication du côté de l’investissement des entreprises. A lui seul, ce moteur se remet désormais à tourner un peu plus vite qu’en 2012 ou 2013. «Après une période de gel, les entreprises rattrapent leur retard d’investissement. Elles le font d’autant plus que les taux d’intérêts sont bas», précise Xavier Timbeau, directeur analyse et prévision à l’OFCE.

Mais la relative embellie de cette année, notamment en ce qui concerne la France, serait aussi due à une cure d’austérité moins forte cette année qu’elle ne le fût l’an passé. Selon les calculs de l’OFCE, l’effet des «restrictions internes et externes» serait, dans les deux années à venir, environ deux fois moindre qu’en 2012 et 2013.

A ce scénario central d’un léger retour de croissance, l’OFCE apporte pourtant un bémol de taille. Un peu à la manière du FMI qui (...)

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