Croissance : un espoir fragile

Si les prévisions économiques pour la France sont meilleures qu’attendu, les incertitudes sanitaires tempèrent l’optimisme.

Le 21 septembre 2020, douze ans après la faillite de la banque Lehman Brothers, toutes les places financières ont basculé dans le rouge. En France, le CAC 40 a chuté de 3,49 %. A l’origine de ce plongeon, des incertitudes liées à une possible aggravation de la pandémie et à la décision d’éventuels reconfinements, plus ou moins stricts, en Espagne ou au Royaume-Uni. Ce regain d’inquiétude, ressenti tant par les ménages que par les chefs d’entreprise et les autorités sanitaires, amoindrit l’effet positif suscité par les prévisions plutôt rassurantes publiées il y a quelques jours. Plusieurs grandes institutions (FMI, Banque de France, OCDE...) avaient souligné de concert que les perspectives pour la croissance française étaient « meilleures » qu’initialement envisagé en 2020 – avec une baisse du PIB estimée entre – 9,5 % et – 10 %, au lieu des – 11 % redoutés au début de l’été – et plus vigoureuses qu’espéré en 2021, avec une croissance attendue de 5,8 %. Soit un retour possible de l’activité économique à un niveau équivalent à celui précédant la pandémie dès 2023.

La possibilité d'un "mur de faillites" devant nous

Cette dégradation de la situation sanitaire se produit à un moment critique. D’ici à la fin de l’année, plusieurs mesures mises en place par le gouvernement pour atténuer les effets du Covid-19 vont être revues à la baisse ou disparaîtront. « L’un des sujets de préoccupation les plus aigus du moment, c’est la possibilité d’un “mur de faillites” qui se dresse devant nous, explique un expert proche du gouvernement, et qui risquerait d’affecter aussi les banques. » Dès la fin de septembre, les entreprises devront assumer à nouveau le service de leurs dettes bancaires, après un moratoire de remboursement des(...)


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