Croche-pied sur un migrant à Paris: un commissaire de police accusé d'"usage disproportionné de la force"

Dans un rapport publié ce jeudi soir sur les faits qui se sont déroulés lundi sur la place de la République à Paris, l'IGPN condamne le croche-pied d'un policier mais demande un délai supplémentaire pour rendre un rapport complet sur les deux autres enquêtes.

Gérald Darmanin avait fait état d'images "choquantes". Ces déclarations, sur Twitter, faisaient suite à l'intervention violente de policiers lundi à l'occasion du démantèlement de 500 tentes de migrants sur la place de la République, à Paris.

À la demande du ministre de l'Intérieur, l'IGPN a été saisie. La police des polices a étudié les images et procédé à des auditions dans le cadre de trois enquêtes distinctes. Elle a rendu un rapport partiel ce jeudi soir.

  • L'enquête sur le croche-pied

La première enquête porte sur le croche-pied réalisé par un policier sur un manifestant. La police des polices estime que ledit policier a fait preuve d'"un manquement par un usage disproportionné de la force".

Selon nos informations, le policier mis en cause est le commissaire divisionnaire de la BAC 93N, où il est en poste depuis quatre ans.

Si l'IPGN a demandé au ministre de l'Intérieur un délai supplémentaire pour approfondir les deux autres enquêtes, elle a néanmoins fait état de ses premières conclusions.

  • L'enquête sur le coup de pied

La deuxième enquête porte sur le coup de pied - qualifié de "chassé frontal" - porté par un policier sur la place la République. Un "geste professionnel référencé", indique l'IGPN, qui a "atteint son objectif et n'a pas blessé l'usager".

La police des polices précise que "l'usage de la force objet de cette deuxième enquête n'est pas contraire aux prescriptions (...) à ce stade".

  • L'enquête sur les coups qui auraient été portés sur un journaliste

La troisième enquête porte sur une scène filmée, dans laquelle le journaliste Rémy Buisine recevrait des coups de la part d'un agent de police alors qu'il se trouve au sol. "Le gardien de la paix nie tout acte de violence, ayant cherché à se dégager d'une situation de corps à corps", selon le rapport de l'IGPN. Rémy Buisine, pour l'heure, "n'a pas répondu aux sollicitations de l'IPGN", est-il en outre noté.

La police de police prévoit de rechercher des "témoignages pour compléter et déterminer s'il y a eu un usage de la force, pour quelles raisons éventuelles et dans quelles conditions Rémy Buisine s'est retrouvé allongé au sol. Les images recueillies pour l'heure ne le montrent pas".

En parallèle de ces enquêtes administratives, deux des trois événements cités font l'objet d'une enquête judiciaire.

Article original publié sur BFMTV.com

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