La crise politique polonaise s'approfondit
Le parti nationaliste Droit et Justice (PiS), au pouvoir jusqu'en 2023, dénonce les pratiques du nouveau gouvernement, mené par le Premier ministre pro-européen Donald Tusk.
Le gouvernement de coalition centriste au pouvoir depuis peu insiste vouloir rétablir l'Etat de droit et dépolitiser la justice, qui selon lui aurait été au service des intérêts du PiS lorsque le parti dirigeait le pays.
"L'anarchie pure, la tyrannie et le totalitarisme commencent à s'installer en Europe", a dénoncé Arkadiusz Mularczyk, membre de Droit et Justice.
Le président de l'assemblée polonaise Szymon Hołownia lui a répondu : "la Consitution vient d'entrer en vigueur".
Grâce présidentielle pour deux membres du PiS
Le président polonais Andrzej Duda, allié du PiS, vient d'accorder pour la deuxième fois la grâce présidentielle à deux membres du parti, Mariusz Kaminski et Maciej Wasik. Ces derniers ont été condamnés pour abus de pouvoir pour des faits remontant à 2007, lorsqu'ils travaillaient au bureau anticorruption du pays.
Leur arrestation avait finalement eu lieu il y a quelques semaines, après que les deux hommes eurent trouvé refuge au sein du palais présidentiel.
L'événement avait cristallisé les désaccords profonds entre l'ancien gouvernement et le nouveau. Depuis, le PiS accuse la coalition gouvernementale de mettre en place les conditions d'un coup d'Etat.
Le gouvernement de Donald Tusk se défend : il ne ferait qu'utiliser les mécanismes législatifs mis en place par le PiS pour rétablir l'Etat de droit.