Crise politique au Soudan : signature d'un premier accord contesté

Un premier accord pour tenter de sortir de la crise politique au Soudan. Il a été signé lundi par plusieurs groupes civils et par le général Burhane. Ce dernier a pris le pouvoir il y a un peu plus d'un an à la suite d'un coup d'état. Le pays était alors en plein transition vers un régime civil après l'éviction en 2019 de l'ex-président Omar el-Béchir. Depuis un an, des manifestations contre le putsch se sont soldées par des dizaines de morts.

Les militants pro-démocratie opposés à "toute négociation, tout partenariat" avec l'armée depuis le coup d'Etat ont appelé à des manifestations de masse contre l'accord.

Le général Burhane a promis un retrait de l'armée du pouvoir pour permettre aux groupes politiques de former un gouvernement civil.

Les Etats-Unis, la Norvège, le Royaume-Uni, les Emirats arabes unis et l'Arabie saoudite ont "salué" la signature de l'accord dans un communiqué commun.

"Il s'agit d'un premier pas essentiel vers l'établissement d'un gouvernement dirigé par des civils et la définition de dispositions constitutionnelles pour guider le Soudan dans une période de transition aboutissant à des élections", ont déclaré les pays dans un texte diffusé par le département d'Etat américain.