Crise au Sahel : en Côte d'Ivoire, les diasporas du Mali, du Burkina Faso et du Niger scrutent l’horizon

Une rue de la commune de Treichville, district autonome d’Abidjan.  - Credit:Hadrien Degiorgi
Une rue de la commune de Treichville, district autonome d’Abidjan. - Credit:Hadrien Degiorgi

En Côte d'Ivoire, 22 % des habitants n'ont pas la nationalité ivoirienne, selon un recensement de 2021. Parmi eux, de nombreux membres des communautés burkinabée, malienne et nigérienne qui représentent à elles seules plus de 6 millions d'individus parfois installés depuis plusieurs générations. C'est dans ce contexte qu'ont été accueillies les récentes levées de sanctions de la part de la Communauté des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao). Auprès de ces diasporas, les réactions sont mitigées, si certains envisagent le futur des relations régionales avec beaucoup d'optimisme, d'autres commencent à être gagnés par la peur devant une situation politique tendue qui pourrait compromettre leur avenir.

Pour rappel, le 24 février dernier, l'organisation régionale avait décidé de lever les lourdes sanctions visant jusqu'alors la République du Niger. Le pays a ainsi vu ses frontières et son espace aérien rouvrir. Les transactions financières avec d'autres États membres ont également pu reprendre. Dans la foulée, la Guinée et le Mali avaient également fait l'objet d'un allégement de sanctions plus politiques : les dirigeants guinéens ont vu leurs avoirs dégelés et les ressortissants maliens sont de nouveau éligibles à des postes au sein de la Cedeao. Parmi les pays en transition dans la zone sahélienne, seul le Burkina Faso n'avait pas été concerné par ces annonces.

À LIRE AUSSI France : out of Africa

Entre soulagement et retenue

Un peu plus d'un mois après les annon [...] Lire la suite