Crise des agriculteurs : la colère contamine Bruxelles et Madrid, envahies par les tracteurs

La grogne continue de s’étendre chez nos voisins européens. D’abord en Belgique, où des agriculteurs ont fait face à la police anti-émeutes lundi dans les rues de Bruxelles paralysées par des centaines de tracteurs, en marge d’une réunion des ministres des Vingt-Sept prêts à réviser la Politique agricole commune (PAC).

Comme le 1er février, la capitale belge a été le théâtre d’une démonstration de force du monde agricole, vent debout contre le « fardeau » réglementaire, la concurrence déloyale d’importations bon marché et la chute des rémunérations.

Face-à-face tendu

Quelque 900 tracteurs ont été dénombrés par la police, qui a barricadé le quartier européen. Sans blessés ni affrontements violents, le face-à-face était tendu : les autorités répondaient avec gaz lacrymogènes et canons à eau aux jets d’œufs, brasiers de pneus et feux d’artifice.

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En Espagne, des milliers d’agriculteurs ont aussi manifesté leur colère dans le centre de Madrid, où ils sont de nouveau entrés en tracteur. Dans un concert de klaxons et de cloches, des dizaines de tracteurs ont atteint à la mi-journée le ministère de l’Agriculture devant lequel plusieurs milliers d’agriculteurs ont défilé avec des pancartes indiquant notamment « la campagne est dans l’abîme et le gouvernement s’en moque ».

La concurrence déloyale au cœur du bras de fer

Cette nouvelle mobilisation - après celle d...


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