Crise énergétique : l’Allemagne “arrive à la limite”

Le compteur de l’économie allemande est dans le rouge. Sur sa une du 23 septembre, Handelsblatt liste les problèmes auxquels sont confrontées les entreprises du pays : “Crise énergétique, risque de récession, mécontentement politique.” Pour le titre économique, “le pays arrive à la limite” de ce qu’il peut supporter comme l’est le manomètre à gaz qu’il affiche sur sa première page.

L’appareil, coiffé d’un bonnet aux couleurs de l’Allemagne et d’un badge “Nucléaire, non merci”, donne à voir le découragement du secteur industriel allemand. “L’incertitude à l’approche de l’hiver suscite le même degré d’inquiétude dans toutes les entreprises, de la boulangerie à la fonderie”, explique le journal de Düsseldorf dans une longue enquête.

De nombreux acteurs estiment notamment que l’État ne soutient pas assez l’économie. “L’Allemagne est en passe de devenir une nation du rien à foutre”, affirme l’un d’entre eux, furieux.

La peur d’un hiver difficile

Pour Handelsblatt, la situation économique allemande est paradoxale. D’un côté, de nombreuses entreprises font face à une hausse de la demande et ont un carnet de commandes bien rempli. “De l’autre, il existe des problèmes mondiaux, faisant peser le risque d’une grave récession [sur le pays].”

Face à cette situation exceptionnelle, les stratégies des entreprises varient. Certains secteurs très énergivores, comme celui de la chimie, de l’acier ou encore des engrais, “ont déjà baissé leur production” en prévision d’un hiver difficile. Les sociétés de cosmétiques, elles, choisissent de réduire la variété de leurs produits et de se focaliser sur leurs articles les plus demandés. “Il y a une volonté manifeste de rendre l’économie plus efficace en temps de crise.”

Néanmoins, “d’autres entreprises peinent à maintenir leur production”. Dans les pâtisseries, par exemple, la hausse des prix des matières premières commence déjà à poser problème. Même les secteurs les plus stratégiques, comme la production de puces électroniques, craignent d’éventuelles coupures de courant hivernales.

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