Crash d'un avion russe: Kiev et Moscou continuent de se rejeter la responsabilité

La Russie et l'Ukraine se sont rejeté la responsabilité ce jeudi lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU après le crash la veille d'un avion militaire russe près de la frontière ukrainienne.

"Toutes les informations que nous avons aujourd'hui montrent que nous avons affaire à un crime prémédité et bien pensé", a déclaré l'ambassadeur russe adjoint à l'ONU Dmitry Polyanskiy, dont le pays avait demandé cette réunion d'urgence.

Moscou accuse Kiev d'avoir sciemment abattu l'appareil qui transportait, selon les autorités russes, 65 prisonniers ukrainiens devant être échangés. Les autorités ukrainiennes "connaissaient très bien la voie (aérienne) pour le transport des soldats vers la zone d'échange", a assuré Dmitry Polyanskiy.

Ce n'était pas le premier échange de ce type, mais "cette fois, pour une raison inexplicable, le régime de Kiev a décidé de saboter la procédure de la façon la plus barbare", a-t-il ajouté, accusant les Ukrainiens d'être "prêts à sacrifier leurs propres citoyens pour les intérêts géopolitiques des Occidentaux".

"Une nouvelle violation flagrante du droit humanitaire international"

"Ce n'est que grâce à l'héroïsme des pilotes qui ont dévié au dernier moment des zones résidentielles, que personne au sol n'a souffert", a-t-il assuré.

"L'Ukraine n'a pas été informée du nombre de véhicules, voies et moyens de transport des captifs. Cela seul pourrait représenter un acte intentionnel de la Russie pour mettre en danger la vie et la sécurité des prisonniers", a répondu l'ambassadrice ukrainienne adjointe Khrystyna Hayovyshyn.

Les prisonniers russes "ont été transférés vers le lieu décidé et attendaient en toute sécurité pour l'échange. Les Russes étaient supposés assurer le même niveau de sécurité pour les soldats ukrainiens capturés", a-t-elle insisté.

"Si les informations indiquant que des prisonniers de guerre ukrainiens étaient à bord étaient confirmées, cela serait une nouvelle violation flagrante du droit humanitaire international par la Russie, avec le premier cas d'utilisation dans les airs de boucliers humains pour couvrir le transport de missiles", a-t-elle assuré.

Article original publié sur BFMTV.com