Crédit suisse, SVB… Les banques françaises sont à l’abri selon Philippe Brassac

Face au risque de faillite de la banque Crédit Suisse, le président de la Fédération bancaire française dément tout risque de contagion à la France.
Face au risque de faillite de la banque Crédit Suisse, le président de la Fédération bancaire française dément tout risque de contagion à la France.

ARGENT - Rassurer, rassurer et encore rassurer. Après le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, c’est un autre acteur majeur du secteur financier français qui lance un appel au calme devant la tourmente bancaire actuelle dans le monde. Le président de la Fédération bancaire française (FBF) a assuré samedi 18 mars sur France Inter que la France est épargnée par les risques.

« Il n’y a aucun risque parce qu’il n’y a aucun mécanisme de contagion possible entre les événements que nous constatons et les banques françaises », a déclaré Philippe Brassac, par ailleurs directeur général du Crédit Agricole. « Les banques françaises sont très solides du fait de la régulation » et « il n’y a pas de mécanisme, comme il pouvait y en avoir dans le passé, de propagation ».

Depuis la faillite de la Silicon Valley Bank (SVB) aux États-Unis le 10 mars, et malgré les bouées de sauvetage des autorités suisses et américaines, le secteur bancaire a rechuté en Bourse vendredi, entraînant l’ensemble des marchés dans le rouge.

UBS à la rescousse du Crédit Suisse ?

Comme lors de la semaine écoulée, les inquiétudes se concentrent sur Crédit Suisse, une des 30 banques au niveau mondial considérée comme trop grosse pour qu’on la laisse faire faillite, et qui pourrait se faire racheter totalement ou en partie par la plus grande banque suisse, UBS, dès ce week-end, dans le but de stopper la panique.

« Toutes les banques françaises quasiment sont soumises à des règles spécifiques de prudence » comme des exigences de fonds propres, de liquidités, de gestion du risque de taux, a énuméré le représentant des banques françaises.

« Vis-à-vis des banques américaines, il n’y a pas de lien entre les bilans », et concernant Crédit Suisse, « il n’y a pas de contamination possible ». En effet, « depuis 2008 (...), les grandes banques n’ont plus la capacité de se relier entre elles par les prêts monétaires comme nous le faisions dans le passé », a encore expliqué Philippe Brassac.

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