Le créateur belge Dries Van Noten tire sa révérence

“Dans les années 1980, j’étais un jeune Anversois et mon rêve était de me faire une place dans le monde de la mode”, écrit le couturier Dries Van Noten dans une lettre à ses équipes rendue publique le 19 mars. Ce rêve, “il l’a réalisé”, note De Standaard, mais il est désormais temps de passer à autre chose et, comme il l’écrit lui-même, de se concentrer “sur les choses auxquelles [il n’avait] jamais le temps de [se] consacrer”.

“La collection homme qu’il présentera en juin à Paris sera la dernière signée de sa main”, poursuit le journal. La suivante aura été créée par son équipe, seule.

Comme tous les quotidiens flamands, De Standaard rend hommage à Dries Van Noten au lendemain de l’annonce de cette retraite. En une de sa partie magazine, le quotidien salue “le créateur qui a osé allier le confort à l’élégance”.

Le dernier mot

Né dans une famille de tailleurs, il se forme à l’Académie des beaux-arts d’Anvers et débute aux côtés de ceux qui deviendront connus dans le milieu comme “les six d’Anvers” – Walter Van Beirendonck, Dirk Bikkembergs, Marina Yee, Dirk Van Saene et Ann Demeulemeester. Ensemble, ils ont aidé la Belgique à se faire un nom dans le monde de la mode. Mais des six, “Van Noten est en tête, car dès le début il a son propre style, estime le titre. Multiculturel, souvent nourri d’influences ethniques, marqué par un mélange d’imprimés et de dessins et une recherche de nouvelles formes.” Dans le travail, Van Noten a la réputation d’être exigeant. “Et même s’il disait en interview qu’il aimait s’entourer de gens qui osaient le contredire, c’est toujours lui qui avait le dernier mot.”

Trente-huit ans après la création de sa marque, il tire sa révérence. Un départ surprenant, explique la journaliste mode Veerle Windels au Morgen, car “les designers ont plutôt coutume de poursuivre leurs activités. La mode est la seule chose qui anime leur vie et ils ne peuvent tout simplement pas s’en passer. Pensez à Giorgio Armani. C’est une vraie drogue : les créateurs ne peuvent pas renoncer aux applaudissements. Et ils travaillent sans compter.”

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