Ces crèmes solaires testées par l’UFC Que Choisir n’assurent pas le niveau de protection affiché

L’UFC Que choisir a testé treize crèmes solaires pour le visage indice 50. Près du tiers ne respectent pas en réalité les niveaux de protection attendus.

SOLEIL - Pour faire face au soleil cet été, il faudra bien choisir sa marque de protection. L’UFC Que Choisir a testé 13 crèmes solaires pour le visage, toutes étiquetées SPF 50 ou 50 +. Problème, « un tiers de ces produits n’assure pas le niveau de protection affiché », déplore l’association, qui a annoncé ce mardi 23 avril, avoir saisi les autorités pour qu’elles sanctionnent les marques concernées.

La crème solaire est aussi indispensable pour ces parties du corps qu’on néglige trop souvent

« Au vu de la forte proportion d’étiquetages potentiellement trompeurs, l’UFC Que Choisir met en demeure les fabricants de rendre leurs produits conformes aux indices affichés ou à défaut de les retirer et se réserve la possibilité d’engager toute action utile en justice », selon un communiqué.

L’association saisit aussi la Direction générale de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) « pour qu’elle sanctionne les marques commercialisant de tels produits, intensifie les contrôles sur les produits de protection solaire et prenne les mesures pour faire cesser ces pratiques ».

Une protection qui correspond à un indice 30

Les indices 50 et 50 + des crèmes solaires « sont censés apporter les plus hauts niveaux de protection aux rayons ultraviolets », précise l’UFC Que Choisir. Les tests montrent que « sur les 13 crèmes testées, 5 ne respectent pas les niveaux attendus de protection solaire ».

« Quatre d’entre elles n’atteignent qu’une protection correspondant à un indice 30 », selon l’association. Elle souligne qu’« il est rare » qu’elle constate « une telle proportion de défaillances, et qu’elles proviennent de marques aussi bien ancrées dans le paysage que Vichy, Biotherm ou Lancaster ». Les deux autres marques concernées sont Isdin et Rituals.

Des prix « stratosphériques »

Par ailleurs, l’association « presse le ministère de l’Environnement à la nécessité d’encadrer les allégations environnementales pour les produits cosmétiques ». Car, si la grande majorité des produits testés est « exempte de composés indésirables pour la santé humaine, une large proportion en revanche (10 sur 13) écope d’une mauvaise note environnementale du fait de la présence de composants ayant des effets nocifs sur les organismes aquatiques ».

Enfin, l’UFC Que Choisir souligne les « prix stratosphérique » des crèmes solaires pour le visage, « même pour des marques habituellement peu gourmandes comme Nivea et Yves Rocher ». Au sein d’une même marque, les tarifs au litre des lotions pour le visage sont au moins deux fois plus chers que les solaires pour le corps, le plus souvent trois ou quatre fois plus cher. Yves Rocher, « qui argue qu’il s’agit aussi d’une crème anti-âge », est jusqu’à sept fois plus cher, selon l’association.

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