La CPI émet un mandat d’arrêt contre Vladimir Poutine

Selon un communiqué diffusé le 17 mars par la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye, Vladimir Poutine “est présumé responsable du crime de guerre de déportation illégale de population (enfants) et de transfert illégal de population (enfants) des zones occupées d’Ukraine vers la Fédération de Russie”. “Il existe des motifs raisonnables de croire que M. Poutine est personnellement responsable des crimes susmentionnés”, indique aussi la CPI.

Maria Lvova-Belova, nommée commissaire aux droits de l’enfant par Vladimir Poutine en 2021 et soupçonnée d’être à la tête d’un système de déportation d’enfants ukrainiens, est également visée par le mandat d’arrêt délivré par un panel de juges.

“La probabilité d’un procès semble faible, note The New York Times, car le tribunal ne peut pas juger les accusés par contumace, […] et il est peu probable que la Russie remette ses propres dirigeants.”

L’Ukraine a signalé le transfert de 16 221 enfants vers la Russie, selon le journal américain. Par ailleurs, “un grand nombre d’enfants ont été déplacés vers de soi-disant camps de vacances en Crimée et à l’intérieur de la Russie avec le consentement parental”, décrit le New York Times. “Mais les autorités russes demandent aux parents de faire le voyage eux-mêmes pour venir les chercher et beaucoup n’ont pas pu le faire, ce qui a fait craindre des séparations permanentes.”

Dans un article publié le 13 mars, le New York Times évoquait aussi l’imminence de poursuites contre des Russes pour des frappes délibérées sur des infrastructures civiles en Ukraine.

La Russie et l’Ukraine ont signé le Statut de Rome qui a fondé la CPI en 1998, mais ne l’ont pas ratifié. Kiev a toutefois accepté la compétence de la cour sur son territoire et travaille avec son procureur, le Britannique Karim Khan.

La Russie nie les allégations de crimes de guerre en Ukraine. “Les décisions de la Cour pénale internationale sont dénuées de sens pour notre pays, y compris d’un point de vue juridique”, a commenté sur Telegram la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, citée par The Guardian.

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