Covid long : une prise en charge "insatisfaisante" en France, selon le Covars

Plus de trois ans après le début de l'épidémie, le syndrome post-Covid, communément appelé Covid long, affecte "plusieurs centaines de milliers" de personnes en France et la prise en charge reste "insatisfaisante", selon un diagnostic du Covars publié le 8 novembre 2023, face auquel le gouvernement a souligné sa mobilisation.

"Il est indispensable que les décideurs politiques, les autorités sanitaires et les soignants prennent conscience de ce problème car plusieurs centaines de milliers de personnes souffrent encore de SPC (syndrome post-covid) dans leur quotidien en France", selon l'organe consultatif, qui a transmis un avis au gouvernement en début de semaine.

Cet ordre de grandeur permet de "montrer l'impact" du phénomène, sur lequel "il est très difficile d'avoir un chiffre précis" car certains patients ne sont pas diagnostiqués, a précisé le virologue Bruno Lina lors d'une conférence de presse.

La prise en charge est "à ce jour insatisfaisante, avec un parcours de soins chaotique"

Le syndrome post-Covid, ou Covid long, désigne la persistance de séquelles durables plusieurs mois après l'infection par le virus. Si "les connaissances scientifiques ont beaucoup progressé", il reste "des questions persistantes concernant la définition du SPC, ses mécanismes, son diagnostic et son traitement", relève le Covars.

Mais il est certain que "cela a des conséquences sur des trajectoires individuelles et familiales mais aussi des répercussions sociales et économiques", comme du décrochage scolaire, des arrêts maladies prolongés, des démissions.

Si, au bout d'un certain temps, "certains patients vont être guéris" du syndrome post-Covid, aux manifestations très diverses, une majorité deviennent des malades "chroniques" ou gardent certaines "séquelles", a noté Xavier Lescure, infectiologue et copilote de l'avis, durant la conférence de presse.

Or la prise en charge est "à ce jour insatisfaisante, avec un parcours de soins chaotique", constate le Covars, qui pointe "un manque de lisibilité de l’offre, une grande hétérogénéité géographique, un niveau de connaissances des professionnels de santé souvent insuffisant, et une tendance à la psychiatrisation des symptômes, dans un contexte général de pénurie médicale".

Vu des prises en charge "plus satisfaisantes dans les pays voisins et anglo-saxons", le [...]

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