Covid : une intelligence artificielle élucide le rôle des infections nosocomiales chez les patients en réanimation

Une étude américaine montre que les infections nosocomiales liées aux respirateurs rallongent la durée du séjour hospitalier des patients atteints de Covid et en réanimation, et augmentent leur risque de décès.

La mortalité des patients en réanimation à cause du Covid-19 était particulièrement élevée. Selon les chefs de services de réanimation de plusieurs hôpitaux français, ce taux de mortalité était d’environ 30% durant la première année de la pandémie (taux confirmés par une étude publiée en janvier 2021). Pour comparaison, la mortalité des patients admis dans ces services de soins intensifs pour la grippe lors de l’hiver 2016-2017, année d’une surmortalité importante, a été autour de 15% (196 décès sur 1.334 patients en réanimation), chiffre proche de celui de l’hiver de 2018-2019 (15% selon le bulletin du ministère de la Santé) et plus élevé que celui de 2019-2020, qui était de 10%.

Une nouvelle étude montre que cette mortalité élevée chez les patients atteints par le Covid et en réanimation serait due en partie à des infections bactériennes survenues après l’admission à ces services de soins intensifs. Des infections nosocomiales dues aux respirateurs artificiels, qui aggravent la condition pulmonaire des patients et augmentent leur risque de décès.

Les infections bactériennes soupçonnées d’augmenter la mortalité des patients

Ce risque d’infection secondaire avait été soulevé dès le début de la pandémie. En mai 2020, des chercheurs anglais avaient écrit à la revue The Lancet Microbe une mise en garde en ce sens, rappelant que ces infections bactériennes avaient été une des causes de la haute mortalité de la grippe espagnole (selon une étude de 2009). Des études publiées en 2021 ont montré que les infections bactériennes des patients atteints de Covid étaient principalement acquises après l’hospitalisation, notamment après l’intubation avec respirateur artificiel. Et que les patients souffrant de ces infections nosocomiales avaient un risque accru de décès. Une étude publiée le 23 mai 2023 dans la revue Cell Research montre que ces infections nosocomiales en réanimation sont encore fréquentes, même avec la souche Omicron du coronavirus, augmentant la mortalité de ces[...]

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