Covid-19 : une seule injection de vaccin Pfizer pourrait suffire, estiment des experts

Quelle stratégie de vaccination adopter pour lutter contre le Covid-19 ? Outre-manche, les experts recommandent une accélération du processus, chiffres à l’appui.

Alors que la campagne de vaccination vient de débuter en France, de nombreuses questions restent en suspens. Combien de personnes accepteront-elles de se faire vacciner ? Quels sont les réels effets secondaires des différents vaccins mis sur le marché ? Quelle est l’efficacité à long terme de la vaccination ? Nombreux sont les experts à partager leur point de vue. Et ce, aux quatre coins du monde. Certains d’entre eux estiment, d’ailleurs, qu’il serait possible de revoir entièrement la politique de vaccination.

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La raison ? L’efficacité du vaccin élaboré par Pfizer-BioNTech serait suffisante après une seule dose, contre deux recommandées. Dans les faits, il serait efficace à 95% si l’on administre deux doses entre 21 et 28 jours d’intervalle. Il le serait à 52% après une seule dose, selon une étude publiée dans le Journal of Medecine. Un score qui ne tiendrait pas compte du délai nécessaire, de quelques jours, pour mesurer l’efficacité réelle du vaccin. Le Professeur David Salisbury, ancien cadre du département de la Santé en Angleterre dans les colonnes du Guardian, a interprété les données de la période immédiatement après la deuxième dose comme une indication de l’efficacité possible de la première.

Une seule dose de vaccin

"Si vous regardez l'article du New England Journal of Medicine sur le vaccin Pfizer (...) vous donnez une dose et vous obtenez une protection de 91%, vous donnez deux doses et vous obtenez 95%. Donc, vous ne gagnez que 4% pour avoir administré la deuxième dose. Dans les circonstances actuelles, je recommande vivement d'utiliser autant de premières doses que possible pour les groupes à risque et seulement après avoir fait tout cela, revenons avec des secondes doses", indique le Professeur David Salisbury, ancien cadre du département de la Santé en Angleterre dans les colonnes du Guardian.

Une intervention largement relayée outre-Manche, qui coïncide avec les recommandations de Tony Blair. L’ancien Premier ministre britannique considère qu’il faut accélérer le programme de vaccination. "Nous devrions envisager d'utiliser toutes les doses disponibles en janvier comme premières doses, c'est-à-dire ne pas en retenir la moitié pour les secondes doses", estime-t-il. "Ensuite, au fur et à mesure que la production sera déployée, nous en aurons assez pour la deuxième dose. Trente millions de vaccins Johnson et Johnson - un vaccin à dose unique - devraient également être disponibles d'ici fin janvier. Nous devrions viser à les utiliser tous en février", conclut-il.

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