Covid-19 : quelles sont les sept maladies particulièrement à risque ?

Portant sur la première vague de l’épidémie, cette étude française a étudié le lien entre 47 maladies chroniques et le risque de développer une forme sévère de la maladie.

Plus de 3 341 365 Français ont déjà contracté le Covid-19. Une vaste étude, basée sur plus de 66 millions de personnes, s’est intéressée à sept maladies précises qui entraînent un risque très élevé d’hospitalisation et de décès à cause du virus. Les données de cette étude EpiPhare, groupement scientifique créé par l’Agence nationale de la santé et du médicament (ANSM) et l’Assurance maladie, portent sur la première vague de l’épidémie, entre le 15 février et le 15 juin 2020. Cette analyse avait pour but d’identifier les maladies chroniques et des facteurs tels que l’âge ou le genre susceptibles de présenter un sur-risque d’hospitalisation ou de décès pour Covid-19.

Dans le détail, elle a étudié le lien entre 47 maladies chroniques et le risque de développer une forme sévère de la maladie. Au regard des résultats, les chercheurs confirment que l’âge représente le facteur de risque le plus important. En effet, les risques d’être hospitalisé ou de décéder augmentent avec l’âge. En effet, contrairement aux 40-44 ans, le risque d’hospitalisation double chez les 60-64 ans, et triple chez les 70-74 ans. Il est également multiplié par 6 chez les 80-84 ans et par 12 chez les 90 ans et plus.

Trisomie 21, retard mental et mucoviscidose

Concernant les maladies, les scientifiques ont constaté que les plus fragiles sont ceux qui souffrent de ces maladies, comme le détaille l’étude : trisomie 21 (7 fois plus de risque d’hospitalisation et 23 fois plus de risque de décès) ; retard mental (4 fois plus de risque d’hospitalisation et 7 fois plus de risque de décès) ; de mucoviscidose (4 fois plus de risque d’hospitalisation et 6 fois plus de risque de décès) ; insuffisance rénale chronique terminale sous dialyse (4 fois plus de risque d’hospitalisation et 5 fois plus de risque de décès) ; cancer actif du poumon (3 fois plus de risque d’hospitalisation et 4 fois plus de risque de décès), ainsi que transplantation rénale (5 fois plus de risque d’hospitalisation et 7 fois plus de risque de décès) ou transplantation du poumon (3 fois plus de risque d’hospitalisation et 6 fois plus de risque de décès).

Si ces maladies chroniques présentent des risques aggravants, l’âge reste "le principal risque, et de loin, d’hospitalisation et de décès", rappelle le professeur Mahmoud Zureik, professeur d’épidémiologie et de santé publique à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines et directeur d’Epi-Phare, le groupement scientifique à l’origine de l’étude, cité par Le Parisien.

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