Covid-19 : les régions les plus touchées par la reprise épidémique
Sous l'effet du variant Eris, on enregistre une hausse du nombre de passage aux urgences et d'actes de SOS Médecins en raison du Covid-19. Retrouvez notre carte mise à jour chaque semaine.
Les températures diminuent, chacun rentre de vacances et se prépare à la rentrée scolaire et... le Covid-19 continue de faire son retour. Depuis la fin du mois de juillet, notamment sous l'effet d'un nouveau variant, Éris, plus contagieux mais pas plus dangereux, les cas de Covid-19 sont en hausse, selon les premiers éléments dont disposent les spécialistes.
Une circulation du virus toutefois plus difficile à appréhender car depuis le 1er juillet, la surveillance épidémiologique a évolué à la baisse : seuls les résultats des tests PCR sont désormais remontés aux autorités, au contraire des tests antigéniques, réalisés par les pharmacies.
Chaque semaine, Santé Publique France publie un bilan, tiré notamment de l'activité de SOS Médecins et des passages aux urgences en lien avec le Covid. Une hausse qui se poursuit semaine après semaine, mais de manière moins élevée que la précédente, avec des augmentations respectives de +7% et +23%.
Des hausses importantes
Autre élément à disposition, les passages aux urgences jour après jour, région par région, ce qui permet d'évaluer l'évolution du nombre de passage aux urgences pour suspicion de Covid, d'une semaine sur l'autre, ici entre la semaine du 16 au 22 août et celle du 23 au 29 août.
Des chiffres en augmentation à l'exception d'une région, le Centre-Val-de-Loire. Le retour de nombreux salariés sur leur lieu de travail et d'enfants à l'école à partir du 4 septembre pourrait faire bondir le nombre de cas dans les prochaines semaines
Des hausses dont les pourcentages peuvent être impressionnants, mais qui restent à relativiser. Ainsi, le Grand Est enregistre la plus forte hausse, +40,5%, mais le nombre de passage aux urgences passe de 106 à 149 en une semaine. On recense 481 passages aux urgences en Île-de-France contre 444 la semaine précédente, 496 en région PACA contre 390 la semaine précédente, comme indiqué sur cette seconde carte.
Un poids du Covid dans les passages aux urgences qui peut faire craindre une difficulté pour le personnel hospitalier, déjà en tension dans de nombreuses régions.
Le variant Eris représente environ 35% des cas
Une hausse en plein coeur de l'été qui incite tout de même certains médecins à appeler à un retour du port du masque, craignant qu'avec la prochaine baisse des températures l'impact soit plus important sur le système hospitalier.
À LIRE AUSSI >> Covid : les scientifiques tirent la sonnette d'alarme sur le nouveau variant et appellent au retour des masques
Selon la plateforme Gisaid, dédiée au suivi des variants du Covid, Eris, également baptisé EG.5 représenterait environ 35% des cas actuellement recensés en France, en forte progression. Si l'OMS a placé Eris sous surveillance, les symptômes sont sensiblement les mêmes que ceux d'Omicron : mal de gorge, toux, mal de tête, nez bouché, voix rauque, éternuements, douleurs musculaires…
Here's the latest variant picture for France.
The new EG.5.* "Eris" variant (34%) has been rising quite rapidly during July, and is now dominant over XBB.1.9.* "Hyperion" (22%), XBB.1.16.* "Arcturus" (14%) and XBB.1.5.* "Kraken" (14%).
More details:https://t.co/9wVn5KDCmN pic.twitter.com/u0AOISy8Ck— Mike Honey (@Mike_Honey_) August 6, 2023
Si le variant Eris semble plus contagieux, les spécialistes sont plutôt confiants, il ne serait pas plus sévère qu'Omicron, rappelant toutefois qu'il peut entraîner un Covid long. "Eris" a été identifié pour la première fois en juillet 2023 aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
VIDÉO - Carnet de Santé - Dr Christian Recchia : "Le Covid long peut vous gâcher la vie mais il y a des solutions"