Covid-19 : le PIMS, ce syndrome grave chez l’enfant, serait en partie dû à des prédispositions génétiques

Le syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique est une complication grave du Covid-19 qui concerne une minorité des enfants infectés. Il serait facilité en partie par des mutations rares qui entraineraient une plus grande susceptibilité.

Un début de lumière vient éclairer une des complications les plus graves de l’infection au coronavirus. Les enfants ont un risque faible de développer une forme sévère du Covid-19, mais en revanche, ils sont exposés à un syndrome qui n’affecte que les mineurs, le syndrome inflammatoire multi-systémique pédiatrique (ou PIMS). Identifiée en mai 2020, cette maladie cause des inflammations dans plusieurs organes et peut être mortelle. Cependant, elle concerne seulement une minorité des enfants infectés (avec une prévalence estimée à 1 pour 10.000 enfants infectés), et les facteurs de risque pouvant faciliter le développement du PIMS restaient encore flous. Une étude publiée le 20 décembre 2022 dans Science nous donne enfin une première lueur d’explication : la susceptibilité au PIMS serait en partie causée par des mutations rares touchant des gènes de la réponse immunitaire.

Des mutations génétiques rares dans la population

Pour arriver à cette conclusion, des chercheurs de l’Institut Imagine à Paris, en collaboration avec l’Inserm et l’Université Rockefeller (États-Unis), ont passé au peigne fin les génomes de 588 enfants atteints de PIMS. Ils ont ainsi identifié plusieurs mutations dans des gènes impliqués dans la réponse aux virus, des mutations rares dans la cohorte PIMS (retrouvées dans 5 patients non apparentés sur 588), mais inexistantes dans la cohorte de contrôle (composée de plus de 1.500 personnes de moins de 21 ans contaminés par le coronavirus, mais n'ayant pas développé de PIMS).

Les gènes en question sont OAS1, OAS2 and RNASEL, tous faisant partie d’une même voie de la réponse immunitaire. Les deux premiers codent pour des protéines qui s’activent en présence de l’interféron de type 1, des cytokines produites lors des infections virales. Une fois activées, les protéines de la famille OAS se lient à l’ARN du virus, ce qui active la protéine codée par RNASEL, une nucléase qui dégrade cet ARN viral. Ces protéines sont exprimées avec des niveaux particulière[...]

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