Covid-19 : la pandémie responsable.... de pertes de mémoire ?

Une femme masquée, chez elle, regarde par la fenêtre.

Au Brésil, une étude a remarqué un lien entre des pertes de mémoire et les mesures de confinement.

Des objets, des rendez-vous, des événements, vous avez l’impression que depuis l’apparition de Covid-19, votre mémoire vous joue des tours ? Ce n’est peut-être pas qu’une impression. Comme le rapporte le site Science Focus, une récente étude brésilienne a examiné le lien entre la mémoire et les mesures de confinement imposées par la pandémie mondiale.

L'équipe a découvert qu'environ un tiers des adultes du Sud du Brésil ont signalé une moins bonne mémoire depuis le début des restrictions. Étant donné que le Brésil n'a jamais eu de verrouillage national et a adopté une approche différente, comment se traduisent ces résultats dans d’autres pays ? Pour le savoir, le professeur Catherine Loveday, neuropsychologue basée à l'Université de Westminster (Royaume-Uni), a demandé à plusieurs personnes d'évaluer leur mémoire liée aux tâches quotidiennes.

Résultats ? Les études préliminaires montrent que 80% des participants rapportent une mémoire impactée par la crise sanitaire. Le Pr Loveday souligne un lien possible avec le manque d’activité physique, comme le résume La Dépêche. En effet, ceux qui sont restés physiquement actifs pendant les confinements ont remarqué moins de problèmes de mémoire.

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L'importance du mouvement

La neuropsychologue rapporte que chaque minute supplémentaire d'exercice permet de ménager sa mémoire. Ainsi, elle a constaté un bénéfice pour ceux qui se sont déplacés plus fréquemment – même chez eux- pendant le confinement. Cela pourrait signifier que l'exercice, ou plus largement, le mouvement, impacterait directement le déclin de la mémoire. Et ce n'est pas seulement l'exercice physique en lui-même qui stimule le cerveau mais plutôt le déplacement à un endroit différent. En effet, cela donne au cerveau un changement de décor, lui permettant ainsi de rester "plus frais" et de conserver les souvenirs distincts les uns des autres.

Ces résultats sont tous conformes à la note d'orientation des Nations Unies qui a souligné qu'une "activité physique réduite" représentait un facteur de risque de déclin cognitif et de démence, en particulier chez les personnes âgées. Alors en marchant chez soi, en faisant du jardinage ou du ménage, l’important reste de continuer à se bouger le plus possible pour booster sa mémoire.

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