Covid-19 : nouveaux vaccins, variants BA.2.86 et Eris... la présidente du Covars fait le point sur la résurgence

Devant un centre de test Covid-19 à Nantes, le 16 juillet 2022.
Devant un centre de test Covid-19 à Nantes, le 16 juillet 2022.

COVID-19 - Même si la situation reste très loin du scénario pandémique de l’année 2020, la recrudescence de cas de Covid-19, constatée cet été, est surveillée attentivement par le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars).

Dans une interview à Libération mardi 22 août, sa présidente, Brigitte Autran, explique notamment qu’un nouveau variant, BA.2.86, membre de la famille Omicron, concentre actuellement l’attention de l’OMS en raison d’un « plus grand nombre de mutations » le rendant « susceptible d’évoluer de façon plus importante et de se répandre plus facilement ».

« Il a été détecté au Danemark, en Israël et aux États-Unis, mais il n’est pas encore présent en France », ajoute-t-elle. « La priorité est de comprendre le nouveau variant et de préparer la campagne de vaccination », affirme la présidente du Covars.

Quant au variant EG.5.1, surnommé Eris par certains scientifiques et découlant de la branche XBB.1.5, « on n’exclut pas qu’il devienne majoritaire » mais « nous n’avons pas de signes d’une gravité particulière », déclare-t-elle. « Et les premières données scientifiques suggèrent qu’il est sensible aux nouveaux vaccins qui seront disponibles au début de l’automne », note Brigitte Autran.

Trois vaccins disponibles pour affronter la période hivernale

Pour la campagne de vaccination, trois vaccins seront disponibles et « proposés aux populations à risque » : « deux vaccins à ARN messager mis au point pendant le printemps par les laboratoires Pfizer et Moderna ainsi qu’un vaccin aux particules recombinantes, développé par Novavax en suivant les préconisations de l’OMS ».

Pour « mieux affronter la période hivernale », l’OMS a préconisé en juin la mise au point de vaccins ciblant le variant alors le plus répandu, XBB.1.5.

Interrogée sur un retour du port du masque obligatoire, Brigitte Autran estime par ailleurs qu’« il sera envisagé si on repassait dans une phase épidémique intensive, mais pour l’instant on n’en est pas là ».

Quant au système de surveillance du Covid, allégé et actuellement « proche de celui de la grippe », « il est prévu que pendant l’automne (...) le système soit réajusté pour faire face de manière optimale à une amplification des risques », précise-t-elle.

La France étant sortie du cadre législatif de l’urgence sanitaire, « les mesures telles que les prescriptions et les remboursements ou encore le séquençage de tests se déploient par paliers ».

Brigitte Autran rencontrera le nouveau ministre de la Santé Aurélien Rousseau cette semaine, indique-t-elle aussi.

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