Avec le Covid-19, l'organisation du nouveau baccalauréat refait débat
Difficile de préparer le bac en mode semi-confiné. "On ne sera jamais prêts pour les épreuves de spécialité en mars, s'inquiète une élève de terminale qui n'a actuellement que deux ou trois jours de cours par semaine. En humanités-littérature et philosophie, on a étudié un tiers du programme. Je fais des crises d'angoisse." Alors que la réouverture totale des lycées le 20 janvier semble plus incertaine, lycéens, familles et enseignants s'inquiètent. Des proviseurs songent à repasser à plein temps pour les classes à examen.
Selon la Rue de Grenelle, 67% des lycées publics ont mis en place de l'enseignement à distance pour réduire les effectifs présents et diminuer les risques sanitaires. Mais certains font déjà des exceptions. "Nous accueillons, depuis cette semaine, 100% des élèves de terminale en enseignements de spécialité, témoigne Philippe Tournier, le proviseur du lycée Victor-Duruy à Paris. Il s'agit d'une nouvelle épreuve, et les programmes sont costauds!"
La promo 2021 inaugure en effet la réforme du bac. Au lycée Hector-Berlioz de Vincennes (Val-de-Marne), on a voté : les terminales reviendront à temps plein au retour des vacances de Noël. "C'est un non-sens d'avoir des épreuves de spécialité, pesant un tiers du nouveau bac, à la mi-mars", juge le proviseur, Bruno Bobkiewicz, secrétaire national du Syndicat national des personnels de direction (SNPDEN-Unsa), favorable à un report en juin.
Les élèves "ne seront pas tous prêts"
D'autres établissements ont tranché depu...