Covid-19 : Jean-Michel Blanquer annonce un taux de contamination de 0,5% à l'école

Le ministre de l'Éducation nationale était l'invité ce vendredi matin de RMC et BFMTV. L'occasion de dresser un premier bilan des tests salivaires déployés à l'école primaire, et leurs résultats.

Le déploiement des tests salivaires dans les établissements scolaires se poursuit, et avec lui de premiers enseignements peuvent être tirés quant à la circulation du Covid-19. Invité ce vendredi matin de RMC et BFMTV, Jean-Michel Blanquer annonce que près de 300.000 tests salivaires auront été proposés dans la journée aux élèves des écoles primaires, et qu'une bonne partie de ceux-ci auront été effectivement réalisés, les familles ayant évidemment le dernier mot si elles refusent le dépistage de leurs enfants.

"On est partis, il y a trois semaines, de zéro. Et aujourd'hui on est le pays qui fait le plus de tests salivaires à grande échelle dans un système scolaire. Il y a eu une montée en puissance", se targue le ministre de l'Éducation nationale, qui souligne par ailleurs l'acceptation grandissante de ces nouveaux tests.

"C'est sur la base du volontariat, quand on fait des tests nasopharyngés, on a un taux de volontariat de 20 à 30%", détaille Jean-Michel Blanquer. "Quand on fait les tests-salivaires on a un taux d'acceptation des familles de l'ordre de 80%", affirme-t-il.

Pour Blanquer, les enfants se contaminent surtout en famille

Avec ces tests, de premières données sont remontées. "Ces résultats nous donnent un taux de contamination en moyenne d'environ 0,5%" à l'école, annonce le ministre de l'Éducation nationale. Soit près de 500 contaminations pour 100.000, soit au-dessus du taux d'incidence.

"Le virus existe partout dans la société", commente notre invité. "Les enfants qui sont contaminés, la plupart du temps quand on remonte la chaîne de contamination, c'est pas du tout à l'école qu'ils se sont contaminés, ils se sont contaminés en famille. C'est plutôt qu'ils peuvent éventuellement contaminer à l'école quand ils arrivent de leur famille."

Si ce taux de contamination reste important, Jean-Michel Blanquer juge sur notre plateau qu'"il faut toujours se poser plusieurs questions":

"Premièrement, que se passe-t-il si les enfants ne sont pas à l'école? Ils sont la plupart du temps dans des activités sociales où ils se contaminent davantage", note le ministre.

Il poursuit: "Deuxièmement, le fait qu'on les teste à l'école permet de remonter et de casser des chaînes de contamination qu'on ne casserait pas sinon. Troisièmement, on a un protocole beaucoup plus strict à l'école, et ça a une vertu pédagogique puisqu'ensuite les enfants sont ambassadeurs de ces protocoles stricts dans le reste de la société."

Et notre invité de conclure en évoquant "les dégâts éducatifs énormes" causés quand les enfants ne vont plus à l'école, qui justifient à ses yeux l'organisation actuelle.

Article original publié sur BFMTV.com

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