Covid-19: comment le gouvernement prépare la rentrée sanitaire

Des piétons portant un masque de protection dans une rue de Lyon le 22 aôut 2020 - PHILIPPE DESMAZES © 2019 AFP
Des piétons portant un masque de protection dans une rue de Lyon le 22 aôut 2020 - PHILIPPE DESMAZES © 2019 AFP

Le plan de relance fait provisoirement les frais de l'urgence sanitaire. La présentation de ce plan de 100 milliards d'euros, prévue mardi 25 août, est repoussée à "la première semaine de septembre", a annoncé dans un communiqué le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal. Le plan, qui "est prêt" et dont "le calendrier est maintenu", sera donc présenté "au lendemain d’une rentrée dont nous devons d’abord assurer les bonnes conditions d’organisation" au regard de la lutte contre le Covid-19, poursuit Gabriel Attal en précisant qu'un conseil de défense aura lieu mardi 25.

De nouvelles mesures anti-Covid


La priorité du gouvernement reste la situation sanitaire. A quelques jours de la rentrée scolaire, le gouvernement a décidé d'imposer le port du masque en toutes circonstances à partir du collège. Le masque, déjà imposé dans les lieux publics clos et notamment dans les commerces, va également devenir obligatoire dans les entreprises, y compris dans les open spaces. Les municipalités multiplient par ailleurs les extensions des zones où le masque est obligatoire même en plein air, parfois dans l'ensemble de leur territoire comme à Toulouse ou au Mans.

"Alors qu’entrera en vigueur dans 10 jours l’obligation du port du masque en entreprise et pour les élèves des collèges et lycées, le gouvernement est pleinement mobilisé pour préparer cette échéance sanitaire", écrit le porte-parole du gouvernement.

Les ministres concernés sont invités toute la semaine prochaine à régler "les modalités précises" de cette obligation et à "poursuivre les rencontres engagées avec leurs secteurs respectifs pour les accompagner et garantir avec eux la bonne application" des nouvelles mesures sanitaires.

Plus de 4.500 nouveaux cas par jour

Ce report intervient alors que "la circulation du virus s'accélère" en France, comme le rappelait vendredi la direction générale de la santé dans son point quotidien sur l'épidémie. La progression du coronavirus a en effet atteint des niveaux inédits depuis le mois de mai, avec plus de 4.500 nouveaux cas détectés par jour depuis jeudi. Un indicateur en augmentation régulière (+43% la semaine dernière, +39% la précédente), alors même que le taux de dépistage est "stable", avec près de 700.000 tests actuellement pratiqués par semaine.

"L'épidémie repart, ça c'est une chose à peu près certaine", analyse l'épidémiologiste Catherine Hill.

Cependant, même si le nombre de contaminations augmente, on n'observe pas d'évolution notable du nombre des personnes hospitalisées ou en réanimation, "qui serait un signal d'alarme beaucoup plus inquiétant" pour l'épidémiologiste Antoine Flahault.

Article original publié sur BFMTV.com