Covid-19 : oui, l’éradication de la maladie est possible

"Nous ne devons pas écarter la possibilité d’éradiquer le COVID-19", assurent les auteurs.

D'après cette analyse, le Covid-19 serait plus facile à éradiquer que la polio, mais plus difficile que la variole.

Alors que le monde combat toujours l’épidémie de Covid-19, la question de la disparition totale du virus est dans tous les esprits. Une récente étude a comparé cette pandémie avec l’épidémie de polio et de variole. Bonne nouvelle, la conclusion est claire : "Nous ne devons pas écarter la possibilité d’éradiquer le COVID-19".

L’équipe de cinq auteurs a réalisé une méta-analyse permettant d’établir un score d’éradication possible allant de 0 (éradication très difficile) à 3 (éradication facile). "Pour établir des comparaisons entre la variole, la polio et le Covid-19, nous avons pris en compte les facteurs techniques établis qui favorisent l’éradication des maladies évitables par la vaccination […]. Nous avons ajouté à cette liste d’autres facteurs techniques, sociopolitiques et économiques susceptibles de favoriser l’éradication", résument les chercheurs.

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Et voici les trois scores : Polio : 1,5, Covid-19 : 1,6 et Variole : 2,7. Le Covid-19 serait donc plus facile à éradiquer que la polio, mais plus difficile que la variole. "Bien que notre analyse soit un effort préliminaire comportant divers éléments subjectifs, elle semble placer l’éradication du Covid-19 dans le domaine du possible, notamment en termes de faisabilité technique", soulignent les auteurs.

Le rôle des réseaux sociaux

"Les commentateurs ont mis l’accent sur les difficultés à atteindre l’immunité collective, mais l’immunité de la population n’est pas essentielle et n’a pas été atteinte pour la variole, qui a été éradiquée par la vaccination en anneau", rappellent les auteurs. Mais contrairement aux autres épidémies, des obstacles se dressent comme une "mauvaise acceptation des vaccins" et "l’émergence d’autres variants qui peuvent être plus transmissibles ou qui peuvent avoir une plus grande immunoévasion pouvant leur permettre d’échapper aux programmes mondiaux de vaccination". Les auteurs pointent, notamment, l’impact négatif des réseaux sociaux et de la désinformation.

"Il y a bien sûr des limites à l’évolution virale, et on peut donc s’attendre à ce que le virus finisse par atteindre son apogée et que de nouveaux vaccins puissent être formulés", nuancent les auteurs. Pour eux, cette épidémie est à l’origine d’un "intérêt mondial sans précédent pour le contrôle de la maladie et d’un investissement massif dans la vaccination contre la pandémie".

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