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Covid-19 : Didier Raoult admet que l'hydroxychloroquine ne marche pas "sur le variant Omicron"

Après avoir fait la promotion de l'hydroxychroloquine comme traitement contre le Covid-19, Didier Raoult affirme que "ça ne marche plus sur le variant Omicron". Un point de vue qui rejoint celui des autorités sanitaires françaises et de l'ONU.

Didier Raoult désavoue - partiellement - l'hydroxychloroquine. Celui qui avait largement fait la promotion de ce médicament comme traitement contre le Covid-19 en 2020 a fait marche arrière sur Twitter le 4 mai. "Actuellement je suis d'accord avec l'ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé, NDLR) sur l'hydroxychloroquine contre le Covid", a affirmé l'infectiologue.

"Ça ne marche plus sur le variant Omicron de 2022, les concentrations nécessaires pour inhiber Omicron sont 50 fois plus importantes que pour les autres variants."

Omicron est le seul variant identifié dans les tests de séquençages depuis mars 2022, selon les données de Santé publique France.

"La concentration de l'hydroxychloroquine dans le sang avec notre protocole était au triple de la dose efficace pour les anciens variants. Elle ne l'est plus pour Omicron. C'est de la science pas du dogme", a ajouté l’ancien patron de l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) de Marseille. L'hydroxycholoroquine est généralement utilisée dans le cadre maladies inflammatoires et auto-immunes.

Didier Raoult a quitté son poste de directeur de l'IHU Méditerranée Infection le 1er septembre, poussé vers la sortie à l'issue d'un processus débuté un an auparavant. Il n'est également plus professeur des universités-praticien hospitalier au sein d’Aix-Marseille Université et des Hôpitaux universitaires de Marseille.

L'hydroxychloroquine n'a jamais prouvé son efficacité contre le Covid-19

Si Didier Raoult ne désavoue pas totalement ses précédentes déclarations, dans un avis publié début avril, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), rappelait que "les données publiées à ce jour ne sont pas en faveur d’un bénéfice clinique de l'hydroxychloroquine associée ou non à l’azithromycine dans le traitement du Covid-19, quel que soit son contexte d’utilisation".

"Elles montrent même que cette utilisation est délétère pour le patient en raison d’une exposition accrue à des effets indésirables sur la fonction cardiaque", soulignait cet établissement dépendant du ministère de la Santé.

L'Organisation mondiale de Santé ne dit pas autre chose sur son site: elle y affirme ne pas recommander l’hydroxychloroquine pour traiter le COVID-19. Cette déclaration "est fondée sur les résultats de 30 essais portant sur plus de 10 000 patients atteints de COVID-19".

"L'hydroxychloroquine n’a réduit ni la mortalité, ni la nécessité de recourir à la ventilation artificielle, ni la durée de cette ventilation" mais "peut augmenter le risque d'arythmie cardiaque, de troubles sanguins et lymphatiques, de lésions rénales, ainsi que de troubles et d'insuffisance hépatiques", avertit l'agence de l'ONU.

Article original publié sur BFMTV.com

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