Covid-19 : une Américaine blessée au cerveau après un test nasal mal réalisé

Aux Etats-Unis, un test nasal aux conséquences inattendues (Photo : ALAIN JOCARD/AFP via Getty Images)

Au cours d’un test PCR de détection du Covid-19, une Américaine âgée d’une quarantaine d’années aurait souffert d’un percement de la paroi du cerveau et d’une fuite de liquide céphalo-rachidien, en partie dues à une complication médicale antérieure, mais aussi à une mauvaise administration du test.

Le test Covid a failli tourner à la catastrophe. Aux Etats-Unis, une quadragénaire qui souhaitait se faire dépister a gardé d’inquiétantes séquelles du passage de l’écouvillon dans son conduit nasal. Dans les semaines qui ont suivi son test, elle a en effet souffert, de manière récurrente, de maux de tête, de vomissements, de raideurs à la nuque ou encore de forte sensibilité à la lumière.

Une “irritation de la paroi du cerveau”

Après un examen approfondi, le Dr Jarrett Walsh, otorhinolaryngologiste à l’Université d’Iowa, va établir que ces symptômes sont dus à une “irritation de la paroi du cerveau”, comme le rapporte Sud Ouest. À l’origine de cette irritation, un problème médical dont souffrait la quadragénaire mais qui n’avait pas été diagnostiqué, mais aussi très probablement une administration du test “un peu trop haut dans la narine”.

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“Cela souligne le besoin d’une formation adéquate des personnes administrant le test, et la nécessité d’être vigilants après que le test a été administré”, pointe un autre spécialiste, Dennis Kraus, cité par le quotidien régional. Jarrett Walsh pense de son côté que la vigilance doit aussi s’exercer en amont. Par exemple, pour les personnes ayant précédemment été opérées des sinus, ces tests nasaux ne sont pas sans risques, et l’ORL recommande de privilégier des tests oraux.

Une fragilité due à une précédente intervention médicale

Dans le cas de sa patiente, il semble en effet qu’une précédente intervention médicale pour traiter de l’hypertension intracrânienne avait fragilisé la zone. La quadragénaire avait ensuite “développé une encéphalocèle, qui fait que la paroi du cerveau déborde vers les fosses nasales”, sans que cela soit diagnostiqué immédiatement. Or, selon Jarrett Walsh, c’est précisément cette fragilité qui a rendu le test PCR plus dangereux.

Le problème identifié, la patiente a pu être convenablement soignée et ses symptômes ont à présent disparu. Comme le note Sud Ouest, l’issue aurait pu être autrement plus néfaste : “Si le problème n’avait pas été traité, elle aurait pu développer une infection potentiellement mortelle du cerveau, ou de l’air aurait pu entrer dans le crâne et aurait placé une pression excessive sur le cerveau”.

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