Covid-19: à l'école, l'exaspération des parents et des enfants face à la récurrence des tests

Le gouvernement n'envisage pas d'allégement du protocole sanitaire en vigueur dans les établissements scolaires avant la fin des vacances de février.

Axel, 7 ans, en a "très très très très très marre" du protocole sanitaire auquel il doit se soumettre à l'école, comme il l'a expliqué à BFMTV. Le petit garçon, comme plus de 12 millions d'écoliers, collégiens et lycéens français, doit, depuis la rentrée des vacances de Noël, se soumettre à trois tests de dépistage au Covid-19 à J+0, J+2 et J+4, dès la détection d'un cas positif à la maladie dans sa classe.

Il y a d'abord eu l'incompréhension et la colère face aux modifications à répétition du protocole. Le gouvernement l'a ainsi modifié à trois reprises en une semaine, abandonnant l'idée d'un premier test PCR ou antigénique face aux queues devant les pharmacies et laboratoires pour favoriser les autotests. Des tâtonnements sanctionnés par une journée de contestation ayant réuni 77.500 personnes dans les rues et par l'exaspération des familles. Face à ces tests à répétition, la mère d'une écolière s'interroge.

"Quand va se terminer cette histoire? Comment on va s'en sortir? Sans qu'on soit tous les jours bousculés, appelés pour aller faire des tests, revenir, partir, venir chercher...", déclare-t-elle.

Explosion des cas chez les enfants

Si les tests se multiplient, c'est parce que les cas positifs chez les plus jeunes explosent. Les 10-19 ans représentent la classe d'âge où le taux d'incidence, le nombre de cas positifs pour 100.000 habitants, est le plus important, 5519 contre 3726 en population générale.

Viennent s'ajouter à cette situation les fermetures de classe, une option possible quand le testage des enfants ne permet pas d'endiguer les contaminations parmi les écoliers. On en dénombre actuellement 18.786 fermées, soit 5000 de plus que la semaine dernière.

"Aujourd'hui, les enfants désertent les classes. On a de moins en moins d'élèves dans les classes. Ils se retrouvent dans de plus petits groupes, et on voit que ça les affecte", analyse Nageate Belahcen, co-présidente de la Fédération des conseils de parents d'élèves (FCPE).

Le gouvernement, pour qui l'objectif de l'école ouverte est une mesure à défendre et à mettre en avant, ne prévoit pas dans l'immédiat un allégement du protocole pointé du doigt. Il préfère attendre le retour des vacances de février, comme l'a annoncé Jean Castex jeudi 20 janvier lors d'une conférence de presse dédiée au calendrier d'allégement des mesures de restriction.

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Covid à l'école: les parents à l'épreuve des autotests à répétition