Covid-19 : à Berlin, la fête est finie

Un bar à Berlin.
Un bar à Berlin.

Pendant tout l'été et jusqu'à l'arrivée brutale de l'automne il y a quelques jours, des groupes compacts de jeunes se sont retrouvés sur la Boxhagener Platz, épicentre du quartier branché de Friedrichshain. Assis en tailleur sur la pelouse râpée, ils éclusaient des bières et fumaient jusqu'à tard dans la nuit sans être importunés par la police. Noirs de monde aussi, le marché aux puces du dimanche et les terrasses de café dans ce quartier où l'on parle davantage anglais et espagnol qu'allemand. Une situation qui inquiète depuis un certain temps déjà les services sanitaires de Berlin.

Avec ses 290 000 habitants, Friedrichshain-Kreuzberg est le plus jeune des douze « Bezirke », les arrondissements berlinois. Moyenne d'âge : 38 ans. Friedrichshain-Kreuzberg fait aussi partie des dix hotspots allemands, les zones où le virus se multiplie le plus rapidement. Il y a quelques jours, une première mesure avait été décidée : quatre arrondissements étaient officiellement classés « zones à risque », parmi eux, Friedrichshain-Kreuzberg. Un découpage absurde puisque les Berlinois se déplacent d'un quartier à l'autre. Plus personne ne s'y retrouvait et la mesure a fini par être étendue, vendredi, à l'ensemble de Berlin, la ville en Allemagne qui affiche aujourd'hui le plus haut taux d'incidence.

Des décisions qui varient selon les régions

Les critiques fusent de partout, et en particulier de la conservatrice Bavière, à l'encontre du gouvernement de gauche de Berlin jugé inc [...] Lire la suite