Covid: Les États-Unis pourraient vacciner les enfants de 5 à 11 ans dès novembre

Alors que les essais cliniques devraient bientôt permettre à Pfizer puis Moderna de déposer une demande d'autorisation, la campagne vaccinale pourrait être élargie rapidement.

CORONAVIRUS - Les États-Unis vont-ils emboîter le pas à Cuba ? Alors que l’État caribéen est devenu le premier pays au monde à lancer une campagne de vaccination contre le covid-19 à destination des enfants, et ce dès deux ans, les Américains réfléchissent à autoriser dès la fin octobre le vaccin pour les 5-11 ans, a révélé l’agence de presse Reuters vendredi 10 septembre.

Plusieurs hauts responsables pensent ainsi que la FDA (Food and Drug administration, l’agence gouvernementale qui a le pouvoir d’autoriser la mise sur le marché de médicaments, ndlr) pourrait donner son feu vert à Pfizer et BioNTech dans les prochaines semaines.

L’idée derrière un tel calendrier est que l’alliance américano-allemande aura d’ici là suffisamment de données exploitables à partir des essais cliniques pour déposer une demande d’autorisation. Cela pourrait être fait avant la fin du mois de septembre, ce qui laisserait plusieurs semaines à la FDA pour donner son agrément et permettre le début d’une campagne dès novembre.

Une campagne vaccinale qui patine

Le docteur Anthony Fauci, la principale voix sur le sujet du coronavirus aux États-Unis (tant sous Donald Trump, avec qui les relations étaient extrêmement compliquées, qu’avec Joe Biden, qui l’a nommé conseiller dans ce dossier), aurait même déjà précisé, assure Reuters, ce calendrier à des milliers d’employés du système de santé américain à l’occasion d’une prise de parole qui leur était réservée.

Dans cette allocution, le docteur Fauci aurait ajouté que le vaccin Moderna suivrait le même parcours d’approbation que Pfizer, avec quelques semaines de retard. Pour l’heure, aucune des entreprises concernées n’a toutefois confirmé ces informations.

Au départ, les États-Unis n’envisageait pas le début de cette campagne avant 2022, mais la vague de contaminations causées par le variant Delta et potentiellement amplifiée par la rentrée scolaire inquiète en haut lieu. En effet, après des débuts en fanfare et en dépit d’obligations de vaccination de plus en plus répandues, la campagne vaccinale patine désormais outre-Atlantique.

Si les enfants sont loin d’être la population la plus exposée aux formes graves du coronavirus (350 sont morts aux États-Unis depuis le début de l’épidémie pour plus de 650.000 décès au total), des voix au sein de la communauté scientifique commencent à s’inquiéter d’une situation dans laquelle les plus jeunes seraient les seuls vulnérables face au virus.

Et la France alors ?

En ce qui concerne la France, pour l’heure, seuls quelques milliers d’enfants particulièrement fragiles -des cas très particuliers- ont reçu le vaccin contre le covid-19. Pour l’immense majorité, il n’y a effectivement pas de risque personnel de développer une forme grave du virus. En revanche, dans un objectif de recherche d’immunité collective et de protection des plus faibles, les vacciner pour limiter les contaminations pourrait être une idée.

En outre, à l’image de ce qui est constaté aux États-Unis, où les hospitalisations d’enfants sont en augmentation, le risque d’avoir une population adulte vaccinée (ou plus exactement à partir de 12 ans, âge plancher pour l’accès à la vaccination en France) et pas les plus jeunes serait de faire -à terme- du Covid une maladie exclusivement pédiatrique. Avec potentiellement de nouveaux variants et des formes graves.

Quoi qu’il en soit, les autorités sanitaires françaises ne se sont pour l’heure pas prononcées, attendant le résultat des études scientifiques pour le faire.

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Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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