Covid : et à la fin, c'est le gouvernement qui perd

« Même si les mouvements  pro-liberté sont à l’heure actuelle uniquement marginaux, même si la recherche d’un curseur entre l’économique et le sanitaire entre en résonance avec les préoccupations globales des citoyens, il n’en demeure pas moins que le gouvernement a des chances de ne gagner aucun crédit de sa gestion de la crise. »
« Même si les mouvements pro-liberté sont à l’heure actuelle uniquement marginaux, même si la recherche d’un curseur entre l’économique et le sanitaire entre en résonance avec les préoccupations globales des citoyens, il n’en demeure pas moins que le gouvernement a des chances de ne gagner aucun crédit de sa gestion de la crise. »

La gestion de la crise sanitaire par le gouvernement français est loin d'avoir été un long fleuve tranquille. Depuis le début de l'épidémie, les critiques portant soit sur l'impréparation de l'exécutif, soit sur son manque de réactivité ou encore sur ses injonctions contradictoires, notamment sur le port du masque, se sont fait légion. Néanmoins, un consensus, aussi bien social que politique, semblait s'opérer sur l'objectif principal que le gouvernement se devait de poursuivre : la sécurité sanitaire des citoyens français devait être assurée « quoi qu'il en coûte ».

À ce niveau, le durcissement des mesures sanitaires décidé par le gouvernement mercredi dernier semble avoir opéré un tournant et constitue le premier pas vers une rupture de l'union sacrée qui existait sur les objectifs généraux de la politique sanitaire. D'André Comte-Sponville écrivant dans Le 1 hebdo qu'il tient « à sa liberté plus encore qu'à sa santé » à Nicolas Bedos expliquant sur Instagram qu'il faut « désormais vivre, quitte à mourir », de la protestation des restaurateurs à la suite des annonces de fermeture au mouvement des antimasques en ligne, des voix se font entendre avec de plus en plus de force pour remettre en question les objectifs de la politique sanitaire du gouvernement. De même, de nombreux maires ou élus locaux dont les municipalités sont concernées par le tour de vis décidé par le gouvernement se posent en défenseurs de leur population, brimée de manière incompréhensib [...] Lire la suite