Couvre-feu, affrontements : comprendre la situation très tendue en Nouvelle-Calédonie

Des voitures brûlées à Nouméa, le 14 mai 2024.  - Credit:Livia Boucko / UGC / Livia Boucko via REUTERS
Des voitures brûlées à Nouméa, le 14 mai 2024. - Credit:Livia Boucko / UGC / Livia Boucko via REUTERS

Véhicules, commerces et même maisons ont été incendiés, dans la nuit du 13 au 14 mai en Nouvelle-Calédonie, lors d'émeutes très violentes.

Mais comment expliquer un tel embrasement et quelle est la situation actuelle ? Tour d'horizon.

Une révision constitutionnelle au cœur des tensions

À 17 000 kilomètres de Nouméa, capitale de la Nouvelle-Calédonie, se joue un vote décisif. Ce mardi 14 mai, l'Assemblée nationale doit se prononcer sur le projet de loi de révision constitutionnelle. Celui-ci doit élargir le corps électoral de l'archipel en accordant le droit de vote aux personnes installées depuis au moins dix ans en Nouvelle-Calédonie.

Jusqu'à présent, seules les personnes ayant vécu en Nouvelle-Calédonie entre 1988 et 1998 ou dont les parents ont été dans ce cas peuvent participer au scrutin. D'après un rapport du Sénat, plus de 25 000 personnes pourraient ainsi voter pour la première fois, soit une augmentation de plus de 14 % du corps électoral.

À LIRE AUSSI René Dosière : « Il est urgent que le Premier ministre Gabriel Attal se saisisse du dossier calédonien » Pour justifier cette révision, le ministre de l'Intérieur et des Outre-Mer, Gérald Darmanin, avance que la législation actuelle «  n'est plus conforme aux principes de la démocratie ». Au contraire, les indépendantistes kanaks – le peuple autochtone de l'île – estiment que cette mesure risque de diluer le poids de la communauté kanake.

Ce projet intervient deux ans et demi après le troisième et dernier [...] Lire la suite