Couvre-feu : ce que vous n'avez plus le droit de faire

À compter du samedi 17 octobre à minuit, 20 millions de Français devront respecter un couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin.

Mercredi soir, Emmanuel Macron s’est exprimé lors d’une interview télévisée et a annoncé la mise en place d’un couvre-feu en Île-de-France et dans huit métropoles donnant lieu à des interdictions.

C’était une prise de parole très attendue. Alors que la France est en pleine seconde vague épidémique et a rétabli l’état d’urgence sanitaire, le président de la République a annoncé, comme les rumeurs l’évoquaient depuis plusieurs jours, la mise en place d’un couvre-feu dans les métropoles les plus touchées par le Covid-19.

À compter de ce samedi 17 octobre, dès minuit, les habitants de l’Île-de-France et des huit métropoles que sont Toulouse, Grenoble, Rouen, Saint-Étienne, Montpellier, Lyon, Aix-Marseille et Lille devront respecter un couvre-feu de 21 heures à 6 heures du matin. Une mesure mise en place pour une période de 4 semaines et qui pourrait même être prolongée jusqu’au 1er décembre si le Parlement l’autorise.

Interdit de sortir sans attestation

Vous l’aurez compris, pour les quelque 20 millions de Français concernés par ce couvre-feu, il est donc interdit de sortir de chez soi entre 21 heures et 6 heures du matin. Comme cela avait été le cas pendant le confinement, il faudra une attestation dérogatoire pour se déplacer avec un motif valable comme pour les personnes travaillant le soir, celles rentrant du travail après 21 heures ou les personnes pouvant prouver urgence sanitaire ou familiale.

“Il n’y aura pas une interdiction de circuler entre 21 heures et 6 heures du matin, mais une stricte limitation” a souligné le chef de l’État. En cas de non-respect de ce couvre-feu, une amende 135 euros et elle passera à 1500 euros en cas de récidive.

En clair, comme la déclaré Emmanuel Macron, “on n’ira plus au restaurant, chez des amis, pour faire la fête”. En revanche, partir pour les vacances de la Toussaint qui démarrent ce vendredi soir est toujours possible, même si le président à précisé aux vacanciers de “respecter les règles comme s’ils étaient chez eux”.

Dans la sphère privée

En dehors de ce couvre-feu, Emmanuel Macron a demandé aux Français de respecter une bulle sociale lors des semaines à venir. S’il n’y a aucune interdiction stricte car elle serait impossible à mettre en place, le gouvernement préconise de ne pas se rassembler à plus de six (en dehors des membres d’une même famille) lorsqu’on reçoit des amis ou lorsqu’on fête un anniversaire.

Il en est de même concernant le télétravail, s’il n’est pas interdit à un employeur de demandé à ses salariés de venir au bureau, l’exécutif préconise “deux à trois jours de télétravail par semaine” dans les entreprises où cela est possible afin de “réduire un peu la pression collective.”

Les fêtes privées interdites sur tout le territoire

Lors de sa conférence de presse, Jean Castex a annoncé que certaines règles ne s’appliqueront pas seulement dans les 9 métropoles concernées par le couvre-feu mais sur tout le territoire. Parmi ces mesures, on retrouve l’interdiction des fêtes privées dans les lieux accueillant du public comme les mariages et les fêtes étudiantes, ou encore le protocole sanitaire renforcé pour les restaurants. Des mesures qui ne s’appliquaient jusqu’alors que dans les zones en niveau d’alerte maximale.

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