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Couvre-feu, confinement: la police largement sollicitée sur MonCommissariat.fr, son nouveau "chat"

12 policiers répondent 7 jours/7 aux questions des internautes. - Police nationale
12 policiers répondent 7 jours/7 aux questions des internautes. - Police nationale

Le site internet Moncommissariat.fr, sur lequel les internautes peuvent échanger avec un policier via une plateforme de chat, a été lancé en toute discrétion le 29 juin dernier. À l'époque, ce guichet unique en ligne voulu par la police nationale pour renforcer l'accueil des usagers, recevait plutôt des questions sur les départs en vacances et les conditions d'entrée des pays étrangers. "On finissait par connaître par cœur certaines conditions", s'en amuse le commandant divisionnaire Pascal Pallas.

Avec la période de confinement du printemps dernier, les besoins de services à distance ont augmenté. S'informer, signaler, déclarer... Moncommissariat.fr a pour ambition d'orienter au mieux les citoyens dans leurs démarches, soit en les redirigeant vers les plateformes dédiées aux violences sexuelles et sexistes, aux escroqueries bancaires, ou encore aux signalements de contenus illicites en ligne, soit en les orientant vers le système de préplainte en ligne ou le commissariat le plus proche.

"Les usagers ont compris qu'on n'était pas des robots, ils nous disent 'bonjour' maintenant", plaisante le policier bordelais.

Les demandes ont doublé avec le couvre-feu

Depuis l'instauration d'un couvre-feu dans certaines villes françaises, les 12 policiers basés au commissariat de Bordeaux qui répondent 7 jours/7 aux questions des internautes sont largement sollicités sur ce sujet. Au total, depuis la mise en service, ils ont répondu à 8700 demandes - plus de 70 par jour. Et l'activité a doublé depuis le 16 octobre, date de la mise en place de la mesure dans les premiers départements.

"La première question, c'était 'où trouver mon attestation?' puis 'est-ce que ma situation personnelle me permet d'obtenir une dérogation'", détaille le commandant Pallas.

Parfois, les 12 policiers, à la longue expérience du terrain, se retrouvent dans des situations de négociation avec des usagers insatisfaits de la réponse apportée. "Nous sommes là pour rappeler les règles", poursuit le commandant divisionnaire.

Prêts en cas de reconfinement

La période de confinement au printemps dernier avait prouvé l'existence d'une demande pour ce type de dispositif numérique. La police avait alors lancé une plateforme numérique via chat pour poser des questions et obtenir des informations, qui avait reçu 65.000 demandes. La plateforme d'écoute et de signalements dédiée aux victimes de violences sexuelles et sexistes avait vu aussi sa fréquentation largement augmentée.

Les agents savent qu'un potentiel reconfinement des Français va encore faire augmenter les demandes. "Nous avons eu 3-4 mois pour nous rôder, on est prêt", assure le commandant Pallas. Au mois de janvier, les effectifs seront triplés avec la présence de 36 policiers pour répondre sur le chat du site internet.

Article original publié sur BFMTV.com