La course effrénée à l’armement reflète “une situation internationale instable”

“La course aux armements nuit à la sécurité de la planète”, alerte l’édito de Lianhe Zaobao. En reprenant le rapport de l’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm en Suède. Ce dernier précise que les dépenses militaires mondiales ont battu un record en 2023 en atteignant 2 443 milliards de dollars, soit 6,8 % de plus que l’année précédente. L’éditorial souligne qu’il s’agit de la “plus forte croissance depuis 2009”.

Les cinq pays réalisant le plus de dépenses militaires sont les mêmes qu’en 2022 : les États-Unis, la Chine, la Russie, l’Inde et l’Arabie saoudite. Si les États-Unis demeurent les champions mondiaux avec des dépenses s’élevant à 916 milliards de dollars, la Russie enregistre la plus forte augmentation de son budget sur un an : + 24 % pour atteindre un montant estimé à 109 milliards de dollars. Suivent la Chine (+ 6 %), l’Arabie saoudite (+ 4,3 %) et l’Inde (+ 4,2 %).

Dans la zone asiatique, la montée en puissance de la force militaire chinoise suscite la crainte des pays voisins. En 2023, dans son “livre blanc sur la défense”, le Japon a clairement fait part de ses inquiétudes, estimant que ce renforcement chinois posait “le plus grand défi stratégique à l’ordre international”. Cette feuille de route recommandait d’ailleurs une augmentation significative du budget de la défense : l’année dernière, Tokyo a consacré plus de 50 milliards de dollars en dépenses militaires. Quant à Taïwan, île revendiquée par la Chine comme partie intégrante de son territoire, ses dépenses militaires ont atteint 16,6 milliards de dollars, soit une augmentation de 11 % par rapport à l’année précédente.

L’éventualité d’un conflit dans le Pacifique

L’Australie, pays océanique en proie aux tensions avec l’empire du Milieu ces dernières années, a également annoncé une augmentation constante de son budget de défense “de 2 % du PIB actuellement à 2,4 % [en moyenne par an] au cours des dix prochaines années”, afin de “faire face à l’éventualité d’un conflit dans le Pacifique entre la Chine et les États-Unis”.

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