Course contre la montre pour sauver un béluga égaré dans la Seine

L’histoire est si improbable qu’elle a largement dépassé les frontières de l’Hexagone. “Les autorités françaises et les ONG de tout le pays sont mobilisées depuis vendredi pour secourir un béluga, une espèce protégée de cétacé vivant habituellement dans les eaux froides, repéré dans la Seine” entre Paris et Le Havre, rapporte ainsi le quotidien Clarín en Argentine.

Le cétacé, reconnaissable à sa peau blanche et son front bombé et proéminent, a été découvert mardi alors qu’il remontait la Seine. Selon l’observatoire Pelagis, spécialiste des mammifères marins, ce serait le deuxième béluga observé en France. Un pêcheur en avait remonté un dans ses filets en 1948, dans l’estuaire de la Loire.

Le béluga est entré vendredi dans une écluse, située à 70 km de Paris et interdite à la circulation jusqu’à nouvel ordre. Les habitants de la région ont été sommés par les autorités de “laisser le béluga tranquille, pour éviter de le stresser davantage”, précise NBC News aux États-Unis.

Car l’état de santé de l’imprudent cétacé, “extrêmement maigre”, est “préoccupant”, déclare à la chaîne américaine Lamya Essemlali, présidente de l’ONG Sea Shepherd. “Si nous n’arrivons pas à le nourrir rapidement, c’est sans espoir, il mourra”, s’alarme-t-elle.

Les scientifiques, qui ont dépêché bateaux, hélicoptères et drones pour surveiller le mammifère, “essaient de le ramener vers l’embouchure de la Seine en l’attirant avec du poisson”, sans succès jusqu’à présent.

Mais même s’ils y parviennent, “ses chances de survie restent minces”, avertit Mme Essemlali. Les sauveteurs vont donc essayer de prélever un échantillon d’ADN sur l’animal pour déterminer d’où il vient – probablement du Canada, de Norvège ou de Russie. La présidente de Sea Shepherd espère que le cétacé “pourra alors être rapatrié dans son habitat naturel par avion”, explique NBC.

La chaîne souligne que les bélugas sont des créatures “sociables” qui voyagent “habituellement en groupe. Cependant, des individus solitaires s’aventurent parfois plus au sud, et peuvent survivre temporairement en eau douce”.

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