Couronnement de Charles III : tout le Royaume-uni n'était pas à la fête

En dehors du centre de Londres, l’atmosphère de fête ne se ressent pas. C’est presque une journée banale par temps de pluie.  - Credit:Amer Ghazzal/Shutterstock/SIPA / SIPA / Amer Ghazzal//SIPA
En dehors du centre de Londres, l’atmosphère de fête ne se ressent pas. C’est presque une journée banale par temps de pluie. - Credit:Amer Ghazzal/Shutterstock/SIPA / SIPA / Amer Ghazzal//SIPA

«  God save the King ! » Ces paroles prononcées par l'archevêque de Cantorbéry résonnent dans les haut-parleurs de la place de Trafalgar. Il est midi à Londres et Charles III vient d'être couronné roi. À quelques centaines de mètres, loin du climat de grâce qui règne dans l'abbaye de Westminster, et sans images de la cérémonie, des huées se mêlent aux acclamations. Sur la place désormais cloîtrée par des portes en métal installées par les autorités, cela fait plus de quatre heures que deux camps s'affrontent verbalement et sans violence sous une pluie battante. En jaune, quelques centaines de manifestants de Republic, galvanisés par l'arrestation discrète de leur leader, Graham Smith, plus tôt dans la matinée, scandent « Not my King !  ». « That's my King !  » répondent les royalistes, qui sont des milliers, agitant des miniatures de l'Union Jack distribuées par le Sun.

« Écœurant »

La scène amuse et agace. « C'est écœurant », réagit Caroline Brown, aux premières loges, venue dès l'aube pour vivre « ce moment d'une vie ». Cette policière galloise, pins en forme de couronne accrochés sur sa veste, raconte avec fierté que le prince William l'a invitée à une garden-party mardi prochain avec ses deux collègues et son mari. « Ça coûte une fortune ! rit ce dernier. La robe, le chapeau, le costume… Mais c'est un honneur. » Lesley Ward, infirmière du Nottinghamshire, affirme d'emblée que la monarchie, « c'est [leur] héritage, elle devrait perdurer car elle apporte b [...] Lire la suite