Coupure d’électricité : "carte léopard" ou "dentelle", Véran donne des précisions sur d’éventuelles coupures cet hiver

Après avoir laissé entendre que des délestages n’étaient pas à exclure cet hiver en France, Olivier Véran reste prudent quant au risque de coupures et sur les circonstances où elles pourraient intervenir.

FRANCE - Après avoir confirmé qu’il « n’écarte ni ne confirme » le risque de coupures d’électricité cet hiver, le gouvernement joue la carte du service après-vente ce jeudi 1er décembre. Et c’est le porte-parole du gouvernement Olivier Véran qui s’en charge, assurant que la France « n’est pas dans un film catastrophe » avant cet hiver.

Face au risque de tension sur le réseau électrique et donc de coupures cet hiver notamment en cas de conditions météorologiques défavorables, Olivier Véran, interrogé sur BFMTV ce jeudi 1er décembre, assure qu’« un département ne peut pas se retrouver comme ça dans le noir ». Il préfère évoquer une « carte léopard » ou « de la dentelle » pour illustrer la manière dont pourraient intervenir d’éventuelles coupures de courant durant l’hiver sur « des petits bouts de départements qui sont concernés ».

Il précise que dans un tel scénario, les Français concernés par les zones d’éventuelles coupures seront informés « la veille, à 15 heures d’abord, puis à 17 heures de manière affinée », « lors des journées rouges », sur la météo RTE.

Au lendemain de l’évocation d’une circulaire d’Élisabeth Borne bientôt transmise aux préfets, afin d’« anticiper et préparer » les coupures à l’échelle locale, Olivier Véran rappelle qu’« à l’heure actuelle, ce qu’on est capable de dire aux Français, c’est qu’on sait déjà qu’au mois de décembre, ça n’arrivera pas ».

Écoles et feux tricolores

« Le message qu’il faut entendre, ce n’est pas : ’Il n’y aura plus de jus’. Mais : ’On a besoin de faire un petit effort’ (...), martèle l’ancien ministre de la Santé. Si nous devons connaître un mois de janvier particulièrement froid et si nous n’avons pas de changements de comportement de la consommation (...) alors, il pourra y avoir des tensions qui justifient de couper le courant pendant un temps donné », ajoute encore Olivier Véran.

En revanche, sur la question de coupures dans les écoles, le porte-parole du gouvernement botte en touche. « Les écoles ? C’est en discussion avec le ministère de l’éducation nationale ». Olivier Véran précise cependant que le gouvernement « regarde pour que dans chaque situation, on puisse avoir des moyens d’agir qui soient adaptés et proportionnels ».

Sur la question des feux tricolores et de circulations, sur laquelle insiste Apolline de Malherbe, le porte-parole indique que « cela [dépendra] des endroits ». Et Olivier Véran d’évoquer ensuite le « degré de détail des lieux à risque », avec quelques cas pratiques : « Par exemple, le réseau de métro de Paris dispose de son propre réseau d’électricité, donc il n’est pas concerné », donne-t-il comme premier exemple avant de poursuivre sur les terminaux de paiement bancaire.

« Il n’est pas impossible que pendant deux heures peut-être on ne puisse pas retirer du cash, mais on n’est pas dans ce mode de pensé aujourd’hui. Ce n’est pas la question », balaye finalement le porte-parole du gouvernement, estimant qu’il est trop tôt pour réfléchir à ces types de scenario.

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